Petite histoire de seins
Pour rester dans la thématique du corps, voici l'une des plus grande déconfiture de ma vie.
Adolescente et complexée (pour aucune raison d'ailleurs, sinon que j'écoutais mes amies me dire que je n'avais pas besoin d'être belle, qu'il me suffisait d'être gentille), je me suis dit un jour que je pourrais sélectionner une partie de mon corps dont je pourrais être fière.
J'ai choisi mes seins. Parce qu'ils sont ronds, visibles, sans exploser. Parce qu'ils ont été fermes durant longtemps. Parce qu'ils font en sorte que je me sente femme.
J'en ai toujours vanté le charme incontestable. Eh bien, ceci est une époque révolue; peu après mes 28 ans, mon sein gauche a abandonné et est tombé. Il pendouillait alors, lâchement, sur mon torse, pointé vers le sol, comme gêné de se montrer au soleil. Penaude j'ai dû en arriver à l'effroyable conclusion qu'il me fallait porter un soutif. Le pire dans toute cette histoire c'est que mon sein droit lui se tenait encore tout seul, je ne me sentais vraiment pas sexy quand je me regardais après ma douche, ça manquait de style un petit peu.
Désormais donc, mon dernier complexe de supériorité était en berne. Je ne me reconnaissais plus ce charme d’antan qui faisait ma fierté, je prenais incontestablement de l'âge, nonobstant ma volonté, et mon corps commençait à me le dire. Mais bon, je n'en ai pas fait une dépression pour autant, déjà que j'avais le sein déprimé, si je m'y étais mise aussi nous aurions été bons pour un traitement lui et moi... Je me suis alors demandée si les psychologues accepteraient de rencontrer une femme et son sein en thérapie de couple? Question pertinente et perturbante.
Je me suis remise de mon choc émotionnel.
Le style est revenu au bout de six mois; mon sein droit étant tombé lui aussi.
Je ne rajeunis pas.
Mais au moins, depuis, je puis omettre d'enfiler un soutien-gorge lorsque le coeur m'en dit.
Morte de rire...
je n'en rajouterai pas, je laisse mes seins au secret de ceux qui pourraient avoir des envies exploratoires!
Très contente de t'avoir amusée.
Je me suis surtout dit que l'apitoiement pouvait parfois être divertissant.
Quand à la publicité que je fais de mes seins dans cette prose, qui sait où est le réel et l'imaginaire dans ce texte mis à part moi?
et quelques autres personnes sûrement ;o) (non, je ne sous-entends rien du tout!!!)
Vraiment fort, Mathilde! ;)
Vraiment fort, Mathilde! ;)
Catherine, je trouve que tu sous entends beaucoup justement.
Morte de rire à mon tour