mercredi, octobre 29, 2014

Ralentissement de service

Depuis quelques jours, je me dit que je devrais arrêter d'écouter le même album en boucle parce que, ça ne sera pas long je vais finir par haguir l'artiste aussi fort que je l'aime aujourd'hui. Mais bon, ça à l'air que quand, j'aime, j'aime en lettres majuscules et dans ce cas-ci, j'aime, en plus, caractères gras. Il me raconte de petites historiettes, dans les oreilles, et moi je les commente, par écrit. Ben, des lettres imaginaires qui ne sortent pas de mon esprit, mais les compose en partant du début ou à rebours. Et ça me met de bonne humeur parce que j'ai eu la stase longue.

Évidemment, étant ce que je suis. Je lui ai quand même écrit. C'est ce qui a sonné le glas de mon absence d'écriture. Ceux qui me connaissent savent à quel point il n'est pas rare de ma part de me dénoncer comme fan. Après tout, qu'ai-je à y perdre? Je crois, au contraire, que j'ai tout à y gagner parce que ça me vaut généralement des mots gentils ou encore une espèce de complicité amicale de loin en loin. D'habitude je fais ça de visu. Pas cette fois. Ce qui n'est pas plus mal puisque ça m'a permis de reconquérir mes mots. Comme il n'y pas eu de discussion échevelée sur le pourquoi du comment j'aime ça et je suis touchée, je passe le plus clair de mon temps libre à composer des lettres dans lesquelles j'explique tout. Sauf qu'après deux échanges de courriels, je me garde une petite gêne et je ne lui envoie pas tout ce que j'aimerais lui dire. Toutes les folies auxquelles je pense. Je n'ai pas particulièrement envie qu'il me prenne pour une folle qui le harcèlera jusqu'à la lie.

J'ai plein de questions au sujet des thèmes de ses chansons. Du genre : « Celle-ci me fait penser à ceci, est-ce que c'est de ça dont tu parles? » Ou encore : « Celle-là me fait penser au pays des zombies, l'as-tu visité? » Le genre de question que je lui poserais s'il était mon ami. Mais il n'est pas mon ami. Il ne me connaît pas et se fout sans doute passablement de moi. Ben, non, puisque comme je me suis dénoncée il sait que je suis une de ses fans. M'enfin... Vous voyez ce que je veux dire.

Toujours est-il que je l'écoute en boucle depuis environ 25 jours. Pour me donner une chance, je le mets en lecture aléatoire, donc je suis toujours un peu surprise par l'ordre des chansons.

Aujourd'hui, j'ai été prise par l'arrêt de service sur la ligne orange. Et comme je travaille au Métro Montmorency et que je reste au métro Papineau, je ne peux faire autrement que de prendre mon mal en patience. J'ai donc attendu pendant près d'une heure au métro Henri-Bourassa, debout dans un wagon plus que bondé. Bien entendu, j'écoutais le même album. Sur lequel il y a deux ballades et huit chansons entraînantes. Il s'avère que les deux ballades se sont succédé suivies par la toune qu'il part sur une note très haute. Pis je me suis pognée, non seulement à la chanter tout haut, mais en plus à la danser.

Bonjour ridicule, heureusement que tu ne me tues pas.

Il va sans dire que je j'ai horriblement manqué la note, parce qu'avec ma voix de gars, les octaves azuréens qu'il fréquente sont des pièges à fausses notes pour moi.

Mais je sais qu'il serait heureux de savoir ça, parce qu'il m'a écrit qu'il croyait avoir réussi son travail quand les gens dansaient et chantaient avec lui.

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5 Commentaires:

Anonymous Alex s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Dans notre société régie par Facebook, je cherchais le "like"... Mais il n'y en a pas. Ce qui me force à t'écrire :-)

C'est bien de te voir réécrire. Et c'est bien de te savoir toujours aussi fan fini :-) la vie change, les gens changent, mais certaines choses demeurent, heureusement, les mêmes.

7:11 a.m.  
Blogger Marie-Hélène Gauthier s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Même si nous ne nous croisons plus aussi souvent en personne, c'est un bonheur de parcourir tes chemins littéraires à nouveau! Tu m'encourages à reprendre ma plume, moi aussi, et ce n'est pas rien ça!

7:30 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Alex : merci de ce commentaire. Non, il n'y a pas de "j'aime". Il faut le dire autrement. Et ton autrement me convient bien, même si je suis perplexe quand à ton identité, parce que vois-tu, des Alex, j'en connais plusieurs qui se déclinent au féminin comme au masculin.

Marie : Merci! Je ne saurais te dire à quel point sortir de ma léthargie littéraire est en soi un bonheur. Le plus difficile, c'est le premier mot. Après, ça va. Et reste, ensuite, à se colleter la censure, ce qui n'est, évidemment, pas une mince affaire. Si reprendre ta plume te donne, ne serait-ce qu'un iota que ce que cette reprise m'a apporté, je te dis fonce ma belle! Le pire qui pourrait t'arriver serait de te faire du bien!

8:18 p.m.  
Anonymous Miche s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Ah bon j'avais commenté ton premier texte et ça napparÎt pas, ben coudonc.
Je me bidonne à te voir danser debout dans le métro en arrêt��. Tu as dû aider les autres à passer le temps

5:15 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Maman! Je n'ai pas dansé bien longtemps. Esparce oblige. Mais j'ai eu ben du plaisir

Merci de me lire!

6:48 a.m.  

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