mardi, octobre 28, 2008

Croire en toi

Tu revois ses yeux qui mordaient dans les tiens, pantelants de désir. Et tu te dis que ça ne peut pas avoir arrêté aussi subitement que cela. Sa gentillesse dans la rupture te touche encore plus que n’importe quel mot qu’il ait pu dire, avant. Et tu cherches des réponses à des questions qui n’en sont pas. Pas vraiment. Comment expliquer que soudainement l’amour s’est étiolé? Il s’est tiré sans crier gare, comme un voleur pris sur le fait. Il s’est tiré de son côté pendant que toi tu n’avais pas fini d’aimer. Et tu me demandes où est la justice là-dedans. Mais il n’y a jamais eu de justice en amour. Malheureusement.

Tu me demandes pourquoi ces amours mortes, avortées ou jamais vraiment surgies du néant te font encore tellement de mal. Je voudrais pouvoir prendre ta peine à pleines mains, la lover contre mon cœur pour t’en décharger un peu. Sauf que la vie, ce n’est pas ainsi. Pas de pitié pour les gens qui sont assez entiers pour vivre leurs sentiments jusqu’au bout. Pas de pitié pour ceux qui portent leur cœur en bandoulière et les balafres de leurs passions passées. La douleur est là, bien réelle, elle fait des vagues qui refluent, aux pires moments. Lorsque tu ne t’y attends pas. Lorsque tu réussi à coup de force d’âme à passer outre. Alors les raz-de-marée s’y mettent et tu n’y peux rien. Alors tu te sens seule. Alors, tu te sens veule.

Je voudrais pouvoir te dire que la vie n’est pas cruelle, mais je ne saurais mentir à ce point. Je ne saurais te regarder en face, toi qui persistes à croire en ta vérité, même si ça fait mal, surtout si ça fait mal. Je voudrais te dire que tu peux te mettre en mode repos et continuer à avancer dans la vie comme si de rien n’était. Barricader tes émotions dans une tour et les protéger du mieux que tu le puisses des envahisseurs possibles. Je pourrais te le dire, mais je ne le ferai pas. Parce que j’ai appris à mes dépends que vivre ainsi ce n’était pas vivre du tout. Que vivre ainsi c’était acheter au destin une paix précaire qui n’a de vrai que l’absence de sentiment.

Alors, je te dirai simplement, repose-toi, appelle-moi tant qu’il le faudra et crois en toi. Parce que moi, j’y crois.

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4 Commentaires:

Anonymous Anonyme s'est arrêté(e) pour réfléchir...

C'est un vote de confiance admirable et je crois que nous avons tous la capacité intérieure pour surmonter la douleur. Parfois, comme en ce moment, c'est comme si on marchait à tâtons, sur des braises ardentes. Le bout du chemin est là, mais semble loin et c'est douloureux pour y arriver. Le plus dur dans une situation comme celle-là est de réussir à amoindrir le sentiment d'amour. Il n'y a qu'une recette... le temps!
A.

1:33 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Je ne pense pas tant qu'il faille amoindrir le sentiment d'amour que d'arrêter de voir la personne que l'on doit laisser partir comme la seule à pouvoir nous aimer adéquatement.

11:44 a.m.  
Anonymous Anonyme s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Pour être en train de traverser le désert de la rupture, je me retrouve dans chacun de ces mots.J'ai attendu 24 ans avant de subir mon premier échec amoureux.La douleur n'en est que plus grande. 4 mois sont passés après 3 1/2 de relation et une demande en fiançailles de sa part, et pourtant la douleur ne s'estompe pas. ELLE, elle a refait sa vie avec un autre quelques semaines après, moi, je me traine dans la boue après avoir eu le courage de la plaquer( elle avait pas le courage).Bref tout ça pour dire, que j'ose espérer à croire qu'il existe une justice en amour. Que celui qui a fait souffrir souffrira...c'est triste à dire mais je souhaite que elle souffre autant que elle me fait souffrir...

5:21 a.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Anonyme : Bon alors comme je ne sais pas du tout à qui je m'adresse, je vais y aller de généralités. Et puis non, je te répondrai par un texte, demain(9/12/08), j'ai trop à dire et j'ai un blogue, entre autres pour le plaisir d'expliquer ma pensée.

5:50 p.m.  

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