dimanche, novembre 02, 2014

S'entraîner, un jour à la fois

L'écriture est un muscle qui se travaille. Autrefois, lorsque j'écrivais presque tous les jours, il n'y avait rien à mon épreuve, je n'avais besoin que d'un sujet pour me lancer. En quelques minutes, sérieusement, je pondais une histoire. Aujourd'hui, c'est passablement plus difficile. J'ai commencé plusieurs textes, que je n'arrive pas à terminer, je ne trouve plus l'angle ni l'élan. Mais je refuse de m'arrêter en si bon chemin. Le défi que je me suis lancé est d'écrire deux textes par semaine.

En tant que moi, intensément et immensément passionnée, je suis encore totalement obnubilée par cet artiste qui accompagne le plus clair de mes heures. C'est pas mal juste là-dessus que j'ai envie d'écrire. Mais je crois que je lui ai fait peur (je lui ai demandé de lire le précédent texte). Pauvre lui, il ne sait pas qui je suis. Il ne sait pas que je ne suis pas dangereuse, que je n'ai absolument aucune envie de le kidnapper ou de me jeter dessus. Au bout du compte, je l'ai placé sur un piédestal et, selon ma bonne vieille habitude, je veux qu'il y reste. Je ne suis pas intéressée à savoir qui est l'être humain qui se cache derrière le chanteur. Et je suis nettement plus excitée à l'idée de potentiellement voir un ami que je n'ai pas vu depuis pas loin de vingt ans, qu'à l'idée de rencontrer l'Artiste.

En réalité, je veux juste continuer à exprimer tout le bien que son album me fait. Alors au lieu de le lui dire à lui, je vais le raconter aux quelques personnes qui traversent mes ailleurs.

Il chante : « Si tu m'avais connu quand j'étais vivant, je croyais être roi » Ça me sonne deux cloches. La première c'est que toute cette chanson me semble une description, assez juste, de la bipolarité et la seconde c'est que son spectacle est arrivé dans ma vie quand j'étais morte. Et que depuis lui, je suis ressuscitée.

Mon humeur est complètement transformée. Je chante et je danse à tout moment. Même quand le chat chez qui j'habite renverse une bouteille d'eau sur mon clavier et que l'outil de ma création semble kaputt, je reste heureuse. J'ai recommencé à commenter toutes sortes de choses, renoué avec mes opinions.

J'ai assisté à une chouette soirée d'Halloween, hier. Même si j'ai manqué un premier autobus et que je me suis rendue au second pour m'apercevoir que mon arrêt est temporairement hors-service ce qui m'a poussée à courir d'Ontario à Sherbrooke pour ne pas le manquer. Je vous garanti que ces mésaventures auraient été plus que suffisantes pour me ramener chez-moi, il n'y a pas si longtemps.

Pas ce coup-ci. Hier soir, je me suis rendue pareil, j'ai fait de belles rencontres et j'ai même demandé à un charmant couple, la permission de les raconter. Ce que je ferai bientôt, je présume, lorsque j'aurai assez travaillé mon muscle d'écriture pour pouvoir passer de la réalité à la fiction.


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