Totem mouvant
Texte écrit dans le cadre du blog collectif Coïtus impromptus.
Milieu de semaine, la rue St-Denis s’agite en tous sens. Les passants n’ont d’autre manteau qu’une mince veste, ça sent l’été. Le bruit des conversations se fait plus dense, comme si le camouflage hivernal servait aussi à étouffer les paroles.
J’entends des rires heureux résonner dans mes oreilles. Le printemps éveille les joies. Les vélos se bousculent la rue et les trottoirs tandis que les pauvres piétons de mon espèce doivent se remettre aux sauts de puce pour éviter la bousculade. Les pétarades des motos refont surface et l’odeur d’essence qui s’en suit aussi.
Plus que tout, les radios portatives arborées par maints adolescents me font endurer des musiques qui me narguent, comme un totem mouvant de leur identité.
J’entends des rires heureux résonner dans mes oreilles. Le printemps éveille les joies. Les vélos se bousculent la rue et les trottoirs tandis que les pauvres piétons de mon espèce doivent se remettre aux sauts de puce pour éviter la bousculade. Les pétarades des motos refont surface et l’odeur d’essence qui s’en suit aussi.
Plus que tout, les radios portatives arborées par maints adolescents me font endurer des musiques qui me narguent, comme un totem mouvant de leur identité.
Et ça me tue.