De l'eau sur ma peau
Le temps est écrasant d’humidité.
Je suis prise en ville. Avec une légère brise qui n’arrive pas à assécher ma moiteur. Je voudrais être en Estrie plutôt qu’à Montréal et partir au lac Fraser avec des amis. Sur la roche, loin de la turbulence des familles qui crient et courent dans tous les sens. Je rêve d’un lac et de silence. Et de la fraîcheur de l’eau sur ma peau. Je ne veux pas des piscines chlorées de Montréal. Je n’ai pas envie d’être parfumée de chimique.
J’ai le corps lourd et gourd. Ma poitrine est pesante et blessée. Des marquent rouges la ceinturent. Je sais que je vais devoir endurer ce calvaire durant toutes les canicules de l’été qui s’ouvre. Mes doigts sont enflés et mes bagues m’irritent. Mais je ne peux plus les ôter, prise qu’elles sont sur les boudins de mes extrémités. Des perles de sueur trempent mon dos et se font rigoles entre mes seins. J’ai la tête sans dessus dessous, je ne suis plus le fil de mes pensées. Il fait trop chaud pour manger. Je me nourri de café froid et de cigarettes.
Je voudrais sortir de la ville. M’évader loin du bitume qui concentre la chaleur. Vivre dans un courant d’air qui m’est interdit pour cause de chat. Chat qui d’ailleurs ne semble pas avoir compris que ce n’est pas le temps de coller. C’est une drôle de bête, Dédé. Elle n’a de cesse que de trouver un bout de peau pour y poser la tête. D’ordinaire mes bras sont son refuge. Cette nuit, cela ne suffisait plus. Il lui fallait l’espace complet de mon postérieur. Sous ma robe de nuit. Je me suis réveillée détrempée. Et exaspérée un peu aussi.
Je suis lasse, comme si j’avais couru un marathon. Lasse comme si je n’avais pas dormi depuis des jours. J’ai une infection à l’œil gauche, ce qui me donne un regard torve. Je rêve de campagne et de la douceur de l’eau sur ma peau. Je suis prise à Montréal et Dieu que je voudrais en sortir.
Ça me fait rire car je viens d'écrire sur mon blogue un petit texte qui est complètement l'inverse du tien!! LOL
Je lis ceci assis dans une flaque de sueur.
Et ça s'annonce encore plus suffocant aujourd'hui. J'ai le cerveau en purée, purée !
Ca se peut, mourrir noyé dans sa sueur?
Moi je l'ai fait, partir. J'en arrive. Et le plus incroyable? Il fait aussi chaud et humide qu'ici. Juré! Comme ils disent aux Iles: what a rhaleurr, yâ pâ dérr!
Je veux pas vous faire suer(!) mais les gens qui ont une moto ne se plaignent pas trop! Reste qu'on y est assis dans une flaque itou.