De Max à André
Mon premier souvenir de Maxime est plutôt flou. Il était tout petit, ma mère le gardait. Ce n’était pas vraiment mon bébé, c’était celui d’une de mes amies. Mon bébé frère lui, était rendu grand, il faisait des legos dans le sous-sols, génie de construction qu’il était. Et ma mère n’avait pas encore dans le ventre le bébé sœur que j’attendais tellement. Ce soir-là, Max était sur le comptoir de la cuisine et j’ai capté son premier quelque chose, mais je ne me rappelle plus quoi. Je sais cependant que j’étais très émue.
Quelques années plus tard, en vacances aux Îles-de-la-Madeleine, Max nous faisait rire par la justesse des imitations qu’il faisait des accents des îliens que nous croisions. Déjà l’oreille développée et l’humour. Je crois qu’il a toujours été drôle. Je ne le sais que très peu, trop préoccupée que j’étais à jouer avec les grands pour porter une attention réelle à ce petit bonhomme de six ans mon cadet. Mais mon frère, riait beaucoup en sa compagnie. Ça je m’en souviens.
Hier soir, je suis allée au Verre-Bouteille sur Mont-Royal. Il y avait un lancement d’album : Les derniers modèles de la mode masculine du groupe André. Maxime en est. Bon, je le savais avant de m’y rendre. Je savais aussi qu’il n’est plus un petit garçon, mais je crois que si pour moi, son frère et sa sœur ont vieilli normalement, lui il restait un enfant, à la limite un adolescent. Dans ma tête du moins. Mais hier, il y avait un homme sur scène. Un homme qui chante avec une voix d’homme.
Dans les textes, le même humour que ce dont je me rappelais vaguement. Une belle présence scénique. Vraiment, un produit à découvrir. Je suis partie avec un peu de mauvaise foi parce que je ne pensais pas que j’aimerais la musique et j’ai cru que j’irais juste pour Maxime. Eh bien, je me suis fait avoir. J’ai oublié d’acheter le disque, par contre. Mais j’irai encourager un empire, faute d’autre solution.
Mais le mieux dans toute cette histoire, c’est que les gens qui étaient présents étaient ma meute. Je l’aie reconnue tout de suite. Que des personnes de cœur.
Et je reviendrai à Montréal...
Il reste toujours une part de notre enfance en nous. Ceux qui nous ont connu petits, même après des années s'en souviennent.