vendredi, février 01, 2019

Groupie un jour, groupie toujours

Une des joies de ma vie c'est mon petit (grand) côté groupie. J'aime aimer des personnalités publiques. C'est vraiment très divertissant. Des petits moments de magie qui me mènent d'une journée à l'autre, l'air de rien. Et, c'est quelque chose de connu, à tout le moins dans ces pages, je me dénonce régulièrement comme fan. Il faut dire que j'ai une tendance certaine à avoir des intérêts proximaux et facilement accessibles, pour moi. De mémoire de fille (je veux dire moi), toutes les fois où je me suis dénoncée, c'était avec des gens qui n'étaient pas très connus ou encore pas tout à fait dans la catégorie des gens qui collectionnent les fan de mon acabit.

François Parenteau, par exemple. C'est un humoriste ayant une certaine notoriété, mais il est loin d'être l'humoriste le plus connu du Québec. Quand je suis allée le voir pour lui dire que j'étais fan, il m'a reconnu illico comme étant sa première fan. Il m'accorde encore ce titre, les rares fois où nous nous croisons. Et je sais qu'il m'aime bien parce qu'il me juge intelligente et allumée. Il a déjà dit, devant moi, que tant qu'à ne connaître qu'une seule de ses fans, il était bien content que ce soit moi parce que j'avais de la répartie. C'est beaucoup mieux que rien et ça m'a gratifiée dans mon rôle de fan.

J'ai aussi joué ce rôle avec un nombre assez incroyable de chanteurs, la plupart du temps, avant qu'ils ne soient connus. J'ai tellement fréquenté les petites salles dédiées aux talents émergents à une certaine époque de ma vie, que la plupart d'entre eux venaient me parler d'eux-mêmes parce qu'ils finissaient par me reconnaître. Simplement parce que j'y étais souvent et que par conséquent, je savais toutes les paroles de leurs chansons avant même que celles-ci soient endisquées.

Mon exception est sans conteste Alexandre Désilets. Je l'ai connu alors qu'il avait déjà remporté plusieurs festivals. Et à ma totale incompréhension, tout son talent n'a pas fait de lui le chanteur le plus populaire de cette province. Il sait qui je suis, et serait certainement déçu si je n'allais voir aucun spectacle cette année alors qu'il a sorti un nouvel album.

Mais voilà, dans tous ces cas, je respecte une certaine distance. Je sais bien que je ne suis l'amie d'aucun de ces hommes. Je suis un public fidèle et assidu, une femme intelligente et allumée et c'est tout. Ils me rendent heureuse et vibrante pendant que je suis dans leurs salles et ça me suffit amplement.

J'établis ces bases parce que hier c'était la journée Bell cause pour la cause et qu'aujourd'hui, j'ai entendu parler d'érotomanie et que tout ça enchevêtré, ça m'a perturbée. Moi qui me sais fragile de la tête, j'ai vraiment pris le temps de me demander si j'avais un jours franchi une limite, possiblement, avec un homme que j'admirais à cause de sa personnalité publique. J'ai fini par me rassurer et me dire que non. Je suis une groupie de salon, sympathique et pas invasive.

De toute manière, je dis et répète depuis des années, que je n'ai aucune envie de savoir comment ces hommes-là embrassent. Je les préfère sur le piédestal sur lequel je les ai juchés, pour me permettre de rêver à ma guise.

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1 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Difficile de faire un j’aime, mais j’aime. 😜

8:39 a.m.  

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