jeudi, janvier 03, 2019

2018

Ah 2018, j'ai erré pendant plusieurs jours à me demander que penser de toi. Tu auras été, une année mitigée, même si au bout du compte, je dirais que tu auras été très profitable. Pas tant monétairement que dans tous les autres aspects de ma vie.

Tu auras débuté, ou presque, par la très jolie fête d'anniversaire de Maman, lors de laquelle nous avons, sans doute pour la dernière fois, été capables de réunir quelques membres de la génération précédant la sienne. Un beau et touchant moment qui l'avait totalement prise par surprise et complètement réjouie.

Il y a aussi eu l'arrivée de la Coccinelle, ma nièce, qui sourit avec confiance au monde, heureuse d'y participer, sans urgence mais avec une bonne détermination. Mais ça, évidemment, ce n'est pas au cours de ses premiers jours que nous l'avons su, c'est tout au long de l'année que nous avons tranquillement découvert une petite fille qui aime aimer et qui se sent souverainement en sécurité du moment où sa mère, son père ou son frère sont à portée de vue.

J'ai aussi vu la fin d'une situation très toxique. Ce n'est pas de mon fait, mais les aléas de la vie ont fait en sorte que cette épine dans mon pied est tombée d'elle même. Je mesure chaque jour à quel point c'était inconfortable, même si j'arrivais à sillonner dans des eaux troubles sans vraiment laisser paraître l'étendue du malaise dans lequel j'évoluais. Et ça fait un bien fou.

2018, tu es aussi l'année où j'ai assisté au mariage d'un couple d'amis que j'aime de tout mon cœur et qui ont célébrer leur union en toute résonance avec ce qu'ils sont profondément. Pas de grande messe, pas de robe hors de prix ni de réception à faire des jaloux. Juste une belle cérémonie, vraie et apaisante dans un décors qui leur ressemblait tant qu'on l'aurait cru créé pour eux.

Mais tu auras aussi été une fin d'année mouvementé, pleine de sons de toux un tantinet inquiétants et des heures glauques à l'urgence ce qui comporte, bien entendu, des festivités de fin d'année un peu chamboulées pour dire le moins. Tellement que j'ai eu bien de la peine à remonter le fil des événements de l'année entière comme si les deux dernières semaines étaient garantes de tout.

Mais ce matin je me suis souvenue que ton plus haut fait aura été de me voir m'établir toute seule dans un petit appartement. J'avais si peur de m'ennuyer, si peur de ne pas savoir m'occuper de moi, de ne pas être bien. Mais je me trompais. J'étais rendue à ce passage, semblerait-il parce que non seulement je survis tout à fait convenablement à ma solitude, mais en plus je la cultive. Je n'ai même pas branché ma télévision, elle sert davantage d'accessoire décoratif que d'objet de consommation. Je fais des casse-têtes, je lis, je cuisine, je perds mon temps sur mon ordinateur ou sur mon téléphone. Et lorsque je m'ennuie trop, je fais le ménage. En somme, je me suis fabriqué un petit nid qui me ressemble et qui me permet d'être juste bien où je suis.

Alors, oui, au final, 2018 je dirais que tu auras été une année enrichissante, même si je ne peux pas dire que c'était parfait...

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