dimanche, février 03, 2019

Vent de front

L'hiver me semble dur cette année. Pas le pire que j'aie vécu, loin s'en faut, mais il me semble que les journées de bises sont beaucoup plus nombreuses que les journées douces. Et, malgré le fait que, contrairement à d'autres années, je n'ai pas eu de gerçures dues au froid derrière les genoux, j'ai le sentiment que je n'arrive pas à bien profiter des journées de la saison froide parce qu'il fait juste un petit peu trop froid pour j'ai l'envie et encore moins le courage de m'y aventurer. Dans l'hiver, je veux dire.

Mais si je suis une fille du printemps, je suis avant tout une Québécoise. J'aime l'hiver et mon pays en quatre saisons. J'aime le fait que les saisons du Québec soient aussi intenses que brève et que l'on puisse les espérer d'une année à l'autre. Et puis, j'ai déjà largement profité des bonheurs de l'hiver, dans mon enfance et mon adolescence. Entre autre parce que mes parents nous faisaient fréquenter une ecole de ski tous les samedis et que malgré le fait que je ne m'y sois jamais démarquée, ces jours de ski ont étés parmi les plus heureux de ma vie.

Depuis que je suis revenue vivre dans le quartier, j'essaie d'en profiter. Entre autres en fréquentant le parc de l'Île-de-la-Visitation. Je n'y vais pas si souvent, une fois par mois par mois peut-être, dont aujourd'hui. Malgré le vent de front. Parce que j'avais tellement envie de montrer cet itinéraire cher à mon cœur de femme et bien ancré dans mon sang parce que je viens du quartier et que mes parents avant moi aussi. Ceci faisant, il y a des milliers d'histoires sous mes pieds, où que j'aille dans un périmètre de marche.

On annonçait une température clémente, pour aujourd'hui. Sauf que, bien entendu, ce n'était pas tout à fait le cas, dans la réalité. Mais voilà que j'avais convié mon amie Geneviève à une marche dans mon itinéraire favori et un souper de raclette par la suite. Et même si elle est arrivée frigorifiée, elle avait tout de même envie venir visiter mes souvenirs. J'en étais fort heureuse parce que mon envie de reprendre les chemins du passé ne s'était pas tarie avec la météo peu complaisante.

C'est ainsi que nous avons fait une randonnée magique. Magique parce que sitôt après l'avenue Papineau, sur le boulevard Gouin, on ne peut faire autrement que de se sentir à des kilomètre de la ville. Pas de bruit, pas de circulation, de vieilles maisons, pas de fils électriques visibles. Avec tout cela, on se sent ailleurs dans le temps, comme dans l'espace.

Magique parce qu'il suffit de quelques pas de plus pour entrer dans le parc en soi et se retrouver aussitôt en pleine campagne. La ville semblait à des kilomètres entre les marcheurs, les skieurs et les raquetteurs. Le parc était plein, malgré le mordant du vent et nous étions ravies de voir des enfants s'amuser comme des fous à dévaler les dénivellations à force de rires tonitruants.

Nous sommes revenues à la civilisation transies, les joues roses de froid et le cœur content.

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2 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Avec le vent, je pensais bien que vous auriez changé d’ide. Bravo les filles, à deux c’est mieux

8:38 a.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Toute seule, je ne l'aurais pas fait!

8:20 p.m.  

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