Le temps d'une majorité
Hier j’ai eu fini par prendre une bière avec les gens de ma récrée. Il y avait, le King, son Ministre, le Tacticien, une Jeune Fille Bien, une Tom Boy et votre Drama Queen.
Étrange moment. Comme si nous avions volé du temps au temps pour le suspendre au dessus de nos têtes. J’ai encore l’impression de sortir d’une twilight zone. L’école ou nous sommes allés se rapprochait assez de la secte dans sa manière d’être : petits groupes, un peu à l’écart de la norme, proposant des valeurs d’éducation qui ne nous mettaient pas en compétition les uns avec les autres.
Je ne peux pas parler pour les autres, du moins pas tous les autres, mais je sentais que c’était si facile de se retrouver. Sans faux-semblants, sans attentes. Sans avoir à se dire les platitudes qui d’ordinaire meublent ces rencontres 18 ans plus tard. Il n’y avait pas de grandes surprises pour moi de savoir que le Ministre travaille avec la Terre, que la Jeune fille Bien est en enseignement, que notre Tom Boy s’occupe d’enfants et n’a toujours pas peur du ridicule. Je n’ai pas été surprise de savoir que le Tacticien est technicien et que le King travaille de ses mains. Je crois qu’ils trouvent que l’histoire me fait bien.
J’ai dans la tête des images de jupes qui dansent durant de longues minutes. Un souvenir fugace des batailles de gars. Mes oreilles sont pleines d’intonations françaises qui tournent autour d’un sempiternel : « Mathilde ma p’tite fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille! » À cela je peux ajouter, quatre belles heures de complicité. Savoir que quoiqu’il advienne de nous, nous serons toujours signifiants les un pour les autres. Même si on ne se parle plus jamais.
Nous avons tous notre lot de blessures et de maux d’enfant. Aucun d’entre nous ne fut totalement épargné.
Hier j’étais de retour dans un port connu.
J’ai vraiment passé une belle soirée.
Étrange moment. Comme si nous avions volé du temps au temps pour le suspendre au dessus de nos têtes. J’ai encore l’impression de sortir d’une twilight zone. L’école ou nous sommes allés se rapprochait assez de la secte dans sa manière d’être : petits groupes, un peu à l’écart de la norme, proposant des valeurs d’éducation qui ne nous mettaient pas en compétition les uns avec les autres.
Je ne peux pas parler pour les autres, du moins pas tous les autres, mais je sentais que c’était si facile de se retrouver. Sans faux-semblants, sans attentes. Sans avoir à se dire les platitudes qui d’ordinaire meublent ces rencontres 18 ans plus tard. Il n’y avait pas de grandes surprises pour moi de savoir que le Ministre travaille avec la Terre, que la Jeune fille Bien est en enseignement, que notre Tom Boy s’occupe d’enfants et n’a toujours pas peur du ridicule. Je n’ai pas été surprise de savoir que le Tacticien est technicien et que le King travaille de ses mains. Je crois qu’ils trouvent que l’histoire me fait bien.
J’ai dans la tête des images de jupes qui dansent durant de longues minutes. Un souvenir fugace des batailles de gars. Mes oreilles sont pleines d’intonations françaises qui tournent autour d’un sempiternel : « Mathilde ma p’tite fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille! » À cela je peux ajouter, quatre belles heures de complicité. Savoir que quoiqu’il advienne de nous, nous serons toujours signifiants les un pour les autres. Même si on ne se parle plus jamais.
Nous avons tous notre lot de blessures et de maux d’enfant. Aucun d’entre nous ne fut totalement épargné.
Hier j’étais de retour dans un port connu.
J’ai vraiment passé une belle soirée.
J'avais hâte de lire cette histoire, si hâte que tu fasses la paix avec ce temps de toi. 18 ans plus tard,beaucoup plus long l'après que le pendant et pourtant des amis enfin!
Je suis contente que tu aies passé une bonne soirée! :)