Rue/elle
Les ruelles pullulent sur le Plateau. Derrière chez moi, c’est plutôt une rue. Si petite toutefois que certaines maisons, dont la mienne, s’y rendent comme si c’était une ruelle. Ce n’est donc pas une véritable ruelle avec les bruits qui l’habitent d’ordinaire. Point de cris enfantins ni de jeux. C’est relativement calme.
La rue/elle a dormi tout l’hiver. Sur le balcon, j’ai un petit fumoir. Faute de pouvoir consommer ma dose de nicotine dans la maison. J’y ai passé de longs moments hivernaux, drapée dans une douillette de neige qui étouffait les bruits possibles de mon environnement. Et ma chambre était un havre de paix au cœur de la froidure. Je dors toutes les nuits avec la fenêtre ouverte, même au plus fort des descentes du mercure sous zéro.
Assommée par un rhume, ça fait deux jours que je me couche tôt. Il est rare, en fait, que je sois alitée avant minuit. J’allais sombrer dans le sommeil lorsqu’une porte s’est ouverte. Tellement près que j’avais l’impression que huit étrangères venaient d’entrer dans ma pièce. Elles étaient seulement sur le balcon d’à côté. À fumer des cigarettes et à discuter à bâtons rompus. Dans le temps qu’il faut pour le dire, un nuage de fumée bleutée s’engouffrait par la croisée. Avec, en sus, les confidences de filles qui rigolent sous cape, se racontant ces histoires d’hommes avec ce rire un peu gêné des aventures qui commence à tourner vers la relation.
Je devenais le réceptacle bien involontaire de ces demi mots cachés aux oreilles des principaux intéressés. Dans la fumée de leur nicotine qui m’empêchait de dormir.
À quoi ça sert, dans ces cas-là, de décréter un appartement non-fumeur?
La rue/elle a dormi tout l’hiver. Sur le balcon, j’ai un petit fumoir. Faute de pouvoir consommer ma dose de nicotine dans la maison. J’y ai passé de longs moments hivernaux, drapée dans une douillette de neige qui étouffait les bruits possibles de mon environnement. Et ma chambre était un havre de paix au cœur de la froidure. Je dors toutes les nuits avec la fenêtre ouverte, même au plus fort des descentes du mercure sous zéro.
Assommée par un rhume, ça fait deux jours que je me couche tôt. Il est rare, en fait, que je sois alitée avant minuit. J’allais sombrer dans le sommeil lorsqu’une porte s’est ouverte. Tellement près que j’avais l’impression que huit étrangères venaient d’entrer dans ma pièce. Elles étaient seulement sur le balcon d’à côté. À fumer des cigarettes et à discuter à bâtons rompus. Dans le temps qu’il faut pour le dire, un nuage de fumée bleutée s’engouffrait par la croisée. Avec, en sus, les confidences de filles qui rigolent sous cape, se racontant ces histoires d’hommes avec ce rire un peu gêné des aventures qui commence à tourner vers la relation.
Je devenais le réceptacle bien involontaire de ces demi mots cachés aux oreilles des principaux intéressés. Dans la fumée de leur nicotine qui m’empêchait de dormir.
À quoi ça sert, dans ces cas-là, de décréter un appartement non-fumeur?
Il s'agit de fermer la fenêtre ;)
Prompt rétablissement!
Ben oui, je vais fermer la fenêtre quand il fait super chaud et pas dormir de la nuit? Non Robin, tu ne comprends pas du tout le principe. J'ai dit que ma fenêtre restait ouverte même en hiver. Et c'est pas pour le plaisir de mon hibiscus tout cela!!!
T'as essayé de leur lancer un pot de fleur par la tête, dans ce cas?
J't'agace, mathilde ;)