Une princesse à Montréal
Je me promenais sur la rue Saint-Hubert. Entre une ébauche de contrat et une activité socialisante gratifiante. C’était sur
Quel enfant québécois, n’a pas fait son magasinage de Noël dans le magazine du Distribution au consommateur. Ça arrivait quelque part en automne et je me blottissais sur le divan du salon, bien au chaud sous une douillette, sous la lampe brinquebalante à force d’avoir trop souvent été allumée et éteinte. Je passais des heures à rêver de ce que le Père Noël allait m’apporter en cadeau. Je voyais tout, longuement, réfléchissant au primordial « pourquoi » je voulais telle ou telle chose. Ensuite, j’en discutais très sérieusement avec maman. Et nous écrivions la lettre qui me permettrait de réaliser mes souhaits.
Je crois que j’ai toujours été une princesse de contes de fées dans mes songes. À l’époque, déjà, j’étais invariablement déçue des vêtements féminins en démonstration. Parce que je voulais des robes comme celles de Romy Schneider dans Sissi. Des crinolines longues comme la vie. Des robes qui craquent et bruissent sous vos pas, et des salles de bal. Bien entendu, je pensais qu’avec de tels vêtements, je serais aussi splendide que l’actrice en question. Alors, je demandais à ma mère de m’acheter des robes qui tournent. Quand j’étais petite, je ne portais pas de pantalons. Jamais. Ou presque. Que des robes. Qui tournent, svp. Ceci voulant dire qu’une fois dedans, quand je tournais sur moi-même, les robes devaient faire un joli rond autour de moi. Sinon, je faisais renvoyer la marchandise. Princesse je vous dis.
Il a bien fallut un jour que je réalise que l’époque des robes à crinolines était révolue. Honnêtement, je ne suis pas certaine que j’aurais apprécié le corset. Mais je rêvais encore de la fois ou je pourrais aborder une tenue de jeune première à sa soirée d’ouverture. Ma mère n’a pas voulu m’acheter une robe de ce genre pour mon bal de finissants. Elle trouvait (à juste titre) que mieux valait acheter une tenue que pourrais reporter par la suite. Alors j’ai pensé qu’à mon mariage peut-être…
Je n’aurai même pas eu ma robe de mariée, le blanc m’étant désormais interdit.
Je suis tout de même une princesse. Même si je n’en ai jamais revêtu les atours. Demandez-le à mes amis, ils vous le confirmeront.
Ben oui t'es une princesse, avec tout pleins de princes charmants. ;-)
Mais quelques rectificatifs! Tout d'abord, le symbole de la robe "blanche" n'est plus valable depuis longtemps, alors trouve une autre excuse!
Ensuite, aujourd'hui, il y a de très belles robes ivoire, nacre ou encore d'un magnifique beige ou autre. Il y a toujours les "off white" ou coquille d'oeuf qui peuvent fonctionner. La couleur de nos jours est beaucoup plus fonction de la saison, du lieu, de l'endroit, etc. Je suis toujours partant pour aller les magasiner quand ça sera ton tour!
C'est pas la robe qui fait la princesse de toute façon, c'est davantage une question d'attitude :)
Hi hi! Je me revois, moi aussi, en plein magasinage d'une robe pour ma première communion. Et la priorité absolue était le rond, qui devait être ample et joli, que faisait la robe quand je tournais sur moi-même. Et les petites roses blanches dans les cheveux...Ah! Et cette robe là a été achetée sur la rue St-Hubert.
Comme quoi... :-)
Alex, t'es ben fin mais faudrait au moins que je divorce pour pouvoir me remarier. N'est-ce pas?
Magenta : bienvenue; t'as vraiment tout compris.
Lumieres : Pffffffffff je suis jalouse! Ma robe de première communion était bleue à fleur et très très droite. Pis elle ne venait pas de la rue St-Hubert...
Alors; Salutations, princesse! ;)
La Souris
C'est drôle, de mon côté c'était plutôt le contraire. Déjà, dès ma plus jeune enfance, ma mère devait user d'astuces pour me faire porter de telles robes: "Allez! ton papa te trouvera si jolie" ou bien "on mettra des rubans assortis dans tes cheveux..."
À dix ans, j'en ai eu ma claque et j'ai profité d'un instant de distraction de sa part pour aller faire couper, ras la tête, ces superbes bouclettes blondes qui faisaient sa fierté.
Elle a dû se faire à l'idée qu'elle aurait une princesse en jeans, la pauvre!
Galad : Te connaissant, j'ai bien de la difficulté à t'imaginer avec des rubans dans tes cheveux bouclés et des robes de princesse. Je ne sais pas, il me semble que ça ne fite pas... Et le coup de cheveux coupés, je vais le rire longtemps!