Ma poule
Il y a des filles qui perdent leur accent en arrivant à Montréal. Pas tellement par souci de se fondre dans la foule, mais parce qu’elles ont assez d’oreille pour faire du mimétisme involontaire. Il y a des filles qui vivent dans un monde parallèle où les êtres pensants sont des hybrides entre des animaux et des hommes. Il y a des filles qui restent sereines dans les pires rushs et vous regardent en riant à cause de toutes les histoires qui leur traînent dans la tête.
Il y a des filles qui rient de tout et ont toujours le mot juste pour la blague de fin de ligne. Elle vous font des « Oh! Oh! » et vous avez l’impression de voir apparaître sous vos yeux les « ô_ô » dont elles ponctuent leurs conversations msn. Il y a des filles qu’on a envie d’appeler « ma poule » parce qu’elles veulent continuellement manger du St-Hubert à un point tel que vous commencez à avoir peur qu’elles ne se transforment en poulet. Il y a des filles qui prennent la vie avec cette légèreté qui fait en sorte qu’on se croit toujours le droit de tout leur confier, comme si leurs valises émotionnelles pouvaient contenir tous nos maux, sans qu’il y ait de conséquences pour elles.
Il y a des filles qui viennent vous prendre la main en douceur le jour où vous arrivez au travail les yeux en mousson, sans vous poser de question. Et vous vous retrouvez à faire débouler dans leurs oreilles attentives tout ce qui vous tarabiscote les émotions. Elles vous désamorcent une peine en vous dessinant à gros traits l’exactement du sentiment que vous ressentez et vous savez que c’est parce qu’elles compatissent avec vous. Et vous sentez qu’elles vous ont compris. Il y a des filles qui vous partagent leurs amis sans trop se poser de question parce qu’elles sont généreuses comme cela. Quelquefois, elles se retrouvent prises entre l’arbre et l’écorce des attirances qui s’agitent dans ces présentations.
Je connais une de ces filles. Elle me regarde d’un air ébahi pour me raconter les derniers commentaires imbéciles d’un client importun. Moi je ris de voir les points d’interrogations qui s’allument dans son regard et je suis certaine qu’elle m’aurait écrit « ?_? » dans une discussion informatisée. Avec elle tout est dans l’image aussi précise que possible. Avec elle, il y a un éclat de rire à tous les détours de la conversation. Surtout qu’elle a cette folie interne, cultivée avec soins.
Avec elle, je me sens dans la sincérité du moment.
Oooooooooooooooooh!!!! ooooh! Je suis touchée! Quel beau texte!! *_*
Et toi, Mathilde, tu es vraiment quelqu'un d'extraordinaire.
Ma très chère Mathilde! Tu l'as si bien croquée! Ton texte est aussi touchant qu'elle peut l'être... Et je crois que tu auras réussi à libérer les larmes qu'elle retenait depuis trop longtemps. C'est une bonne chose. Merci encore Mathilde.
Salut Mathilde! Juste unepetite note pour te dire que j'ai beaucoup aimé ton texte sur Laurie...tu a vraiment réussi à faire un portait très fidèle de sa personne. Très beau texte!
Ça existe même pas des filles pareilles! :)
Merdre... je me suis fait voler mon commentaire par Benoit.... 8D, y'a des fois qu'on est trop proche ou trop bien entouré pour le réaliser.
Laurie : Je trouvais que tu avais besoin d'un petit texte de confort sur toi. Des fois, tu oublies à quel point tu es une fille qu'on aime apprécier. Faut juste te le rappeler.
Soleil : Merci à toi. Mon but n'était pas de la faire pleurer mais des fois, effectivement, ça fait du bien.
Kristèle : Allo! Bien contente que tu te sois arrêtée ici. Je présume que le sujet t'intéressait de près... Et que tu me dises que le portrait est fidèle, ça me réchauffe le coeur.
Benoît : Ben oui ça existe. Même que ça travaille au Renaud-Bray succursale Champigny.
Zebourique : Ah oui, faudrait que je te la présente d'ailleurs. Tu rirais beaucoup avec elle.
Une des choses que je trouve si belle dans tes mots, une parmi tant d'autres choses, c'est la grande générosité dont tu fais preuve dans tes "textes-portraits".
C'est beau et rare
Uto : J'espère bien, c,est quand même l'autre personne qui blogue ici (pas très souvent mais ce n'est pas grave)
Lumières : Je suis bien contente de te voir ici encore. Ça faisait longtemps que tu n'avais rien dit. Générosité? Peut-être, j'essaie surtout de faire des portraits fidèles tout en sachant que je suis partiale. Alors tant qu'à y être, j'y mets la gomme et il devient évident que je suis partiale parce que je les aime.
Au bout du compte, c'est tout simple.