À tâtons
Il y a un an, j’avançais en aveugle sur une surface glissante. J’avais mon petit paquet tout fragile à la main et me demandais quand est-ce que j’allais me ramasser sur les fesses, trempée dans mes désillusions. Il y a un an j’aurai payé cher pour reconquérir le cœur d’un homme. Cœur que je n’ai probablement jamais tenu entre mes mains. Je ne saurai jamais ce qui était vrai dans tout ce qu’il m’a raconté. Mais je sais dans le fond de mes tripes que c’était vrai quand il me disait qu’il m’aimait. Ce qui est, au fond, la seule chose d’importance dans l’histoire. Il y a un an, je titubais dans la brume prise entre mes amours impossibles et les ambitions que je nourrissais, mais auxquelles je ne croyais pas.
Malgré la frousse qui me secouait toute entière, je me suis avancée. Je n’avais ni canne, ni lanterne. Je ne voyais rien à l’itinéraire qui s’ouvrait sous mes pas. J’avais une nausée persistante, mais je me disais que si je n’avais pas le courage d’avancer à ce moment-là, je ne pourrais jamais approcher la personne que j’aspirais à être. Alors j’ai crié, comme tout en haut d’un manège quand tout va lâcher et qu’on va se retrouver sans dessus dessous, en pleine vitesse, les boyaux dans la bouche. Ça a fait passer l’adrénaline, les sueurs et autre chose aussi; mais ce n’était pas mon dernier souper.
Je me suis attardée à la fascination du pire. Je l’ai regardée de tous les angles mais nous étions nombreux cette semaine-là à nous avancer, à la disséquer. C’était le 1er mars 2005. Pour la première fois je lançais une bouteille à la mer du web. Sans savoir quelles réponses j’allais récolter. À ma grande surprise, elles sont venues de partout. Ça leur aura pris un certain temps, mais aujourd’hui on me dit qu’on me lit d’endroits plus improbables les uns que les autres. Des yeux qui portent le spleen, des yeux qui sont aussi noirs que les abysses des douleurs dans lesquelles ils s’engagent. Des yeux qui rient jaune, qui sont sarcastiques, coquins, vilains mêmes parfois. Moi qui pensais que je n’étais que candeur et innocence, essentiellement féminine dans ma plume, j’ai trouvé beaucoup d’hommes arpentant mes chemins. Quelques uns me laissent la trace de leur passage, d’autres se contentent de prendre un peu d’air au passage. Mais je sais qu’en un an, j’ai traversé des frontières que je n’aurais jamais cru atteindre à prime abord.
Hier soir, on me demandait : « Depuis quand on se connaît? Ça doit faire un an maintenant. » Et j’ai réalisé que ça ne se pouvait pas, parce qu’il y a un an, je ne savais pas que j’étais bloggueuse. Aujourd’hui, je ne peux pas rire trop fort, parce qu’il y a quelqu’un qui fait dodo dans ma maison. Quelqu’un que je n’aurais jamais rencontré si je n’avais creusé les ornières de mes chemins.
Et les belles rencontres continueront de parsemer ton voyage. Bonne fête de blog!
C'est drôle, tout ce que j'ai le goût de dire, c'est ça -> :)
C'est que je suis discret, parfois.
Joyeux anniversaire!
Aye? Déjà un an? Mon dieu, ça passe vite, me semble que c'était hier! (enfin...pas hier...c'est une façon de parler o_o...hier je faisait du 3D et...attend un peu, il y a un an, je faisais aussi du 3D! woooooooaaaaaah) Ça mériterait un dessin en cet honneur!
ehehe grats! :)
Lew : Moi j'aime ça les nouvelles rencontres :) !
Benoît : parfois discret? Tu m'en diras tant.
M : :)
Laurie : Tant que tu pense pas qu'hier on était le 17 mai 2006, ça va hein.
Tchendoh : Tanks
Sunnygirl : Romantique? Tenace serait plus approprié.
MaMathilde
Ta créativité te porte, te fais pousser les ailes t'amène à toi,à ta vie.
Bravo
Parfois, un petit coup de pied au derrière peut changer le parcours total d'une vie. Il y a un an, c'était le blog, avec ta star Roger, et depuis, c'est des amitiés, publications et entrevues! À quand un livre? ;) Bon annivrsaire, je crois pouvoir parler pour plein de gens ici: on t'adore!
Voilà un an que j'ai emprunté tes chemins, un an de joies, de peines, de frustrations... mais surtout de bonheur et d'extase à lire ces merveilleux textes que tu nous offres. Tout simplement merci encore plusieurs années...
MaMathilde,
Cela fait peu de temps que je marche de temps en temps sur ton sentier, mais je peux te dire qu'il y fait bon.
Merci pour cette rencontre !
Bon anniversaire et plein de bonnes choses pour la suite.
Miche : t'es une vraie mère!
Juli : Mais Roger n'existait pas en mars l'an dernier. Pour le reste, c'est pas mal facile de dire que j'ai plein de potentiel, mais écrire un livre c'est plus difficile à faire!
Alex : Et tu fais très bien ta job d'agent!
Dda : Alors repose-toi. J'ai installé quelques bancs pour des pauses. T'avais remarqué?