jeudi, novembre 20, 2014

Sur la frontière du réel

On va mettre quelque chose au clair, vous et moi. Si vous me demandez de qui je parle lorsque je m'aventure sur la frontière du réel, je ne vous répondrai pas. Du moins dans les pages de ce blogue. Je ne suis quand même pas pour dévoiler mes secrets, n'est-pas?

Mais je veux bien vous partager ma recette.

Ça prend :
Un peu de vrai
Beaucoup de faux
De la musique
Du temps
Quelques épices
Un brin de folie

C'est dans la méthodologie que ça ce complique.

La toute première étape est de choisir les prénoms de vos personnages à venir. Tant que vous ne les tenez pas, rien à faire, le texte ne vivra pas. Je suggère alors, de mettre celui-ci en jachère, avec les idées éparses qui le mèneront quelque part. Un jour, vous les attraperez (les prénoms) et vous pourrez avancer sur cette ligne aussi floue que fuyante.

Une fois que cette étape est traversée, commencez par définir l'ambiance musicale. C'est ce qui établit le décors. Ensuite, attrapez le peu de vrai qui vous aura interpellés, regardez-le sous tous ses angles et tordez-le. Ajoutez-y le brin de folie. Attendez quelques instants pour voir ce que ça donnera. Écrivez tout ce qui vous traverse la tête. Sans censure. Et puis lorsque les mots cesseront d'eux-mêmes, fermez la page et laissez reposer.

Faites autre chose. N'importe quoi. Ce qui vous plaira. Voyez des amis, ou écrivez-leur ce qui vous tracasse. Jusqu'à ce que le texte entamé se remettre à vivre dans votre esprit. Continuez-le alors, mentalement.

Revenez au texte. Relisez-le attentivement. Parsemez-le de tout le faux dont vous soyez capables. Réservez. Au moins une heure. Profitez de ce moment pour écouter les nouvelles, histoire de ne pas être totalement déconnecté de la réalité. Ça aide l'arrimage.

Reprenez le texte. Changez l'ordre des phrases. Le couper/coller de l'ère informatique est bien utile à ce stade. Il faut être attentif à ce que l'on fait, c'est une étape précaire, car les erreurs de syntaxe et de grammaire ont une tendance, assez fâcheuse, à salir le paysage. Effacez ce qui n'est plus nécessaire. Regardez votre texte dans le blanc des yeux. Jetez-y les épices. Et-là, c'est vraiment selon l'humeur du moment, le ton de ce que vous avez envie de raconter. L'important est que lesdites épices se marient bien entre-elles. Si vous avez envie de cannelle, je déconseille fortement d'essayer d'y mêler du curry. Ça fait grincer les dents.

Dormez-là dessus et cherchez la chute.

Au matin, vous constaterez que vous avez une jolie histoire bien ficelée.

Publiez.

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4 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Ce matin, j'ai presque quitter la maison sans le lire. Puis j'ai repensé au traffic, je me suis assise et j'ai lu. Je crois que ton texte m'a donné le sourire pour la journée. Crois le ou pas, il m'a fait du bien ! :) Je ne saurais mettre des mots sur le pourquoi du comment, mais J'ADORE ta façon d'écrire! hihi

- JOJO

9:19 a.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Joëlle, tu me vois ravie de trouver la trace de ton passage ici. :)

Et tu m'as si bien décris, live et en personne, le sourire que j'ai fait naître, c'est exactement ce que je ressentais en écrivant ma recette.

Tu peux continuer à te servir dans mes mots. Après tout, j'écris pour transmettre les mots ;-)

7:14 p.m.  
Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Un sourire accroché à ma face de cuisinière. Belle recette de créativité

10:08 a.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Maman : si j'ai fait sourire la cuisinière et la mère en toi, alors mon texte est une réussite!

8:07 p.m.  

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