dimanche, juin 14, 2015

La mission de mes envies

Je suis une bien drôle d'intellectuelle, j'ai un penchant (prononcé) pour les romans d'amours d'assez piètre qualité, je dois dire. Je ne sais pas pourquoi j'aime tant cela, mais ça me berce depuis fort longtemps. Je lis autre chose, c'est certain, mais je reviens toujours vers ces lectures. En fait, j'ai le même penchant au cinéma, j'adore les comédies romantiques. Il y a là-dedans quelque chose de rassurant : je sais que ça finira bien. Peut-être que je trouve que la vie avec son lot de heurts est suffisamment bouleversante pour moi, alors je me vautre dans ces œuvres qui ne peuvent que me mettre un peu de légèreté au cœur.

Je suis tellement fan de ce genre de littérature que je me suis mise à les lire en anglais depuis quelques années. Ça a de bien que je suis pas mal meilleure dans cette langue aujourd'hui, sauf à l'oral puisque mon manque d'oreille légendaire, fait en sorte que quoique je connaisse le vocabulaire, ma prononciation est, pour dire le moins, aléatoire.

Parmi les auteures de ce genre de littérature, il y en a que j'aime vraiment beaucoup. Je suis totalement accro à certaines séries et j'attends avec impatience les sorties en magasin des volumes à venir. Et comme je les lis en anglais parce que je suis trop impatiente pour attendre que les années me produisent le volume en version traduite, je dois aller voir la compétition pour obtenir mon dû. Parce que les librairies francophones n'ont pas accès à ces titres le jour prévu de la sortie; en fait on les reçoit (lorsque c'est le cas) avec plusieurs semaines et même souvent plusieurs mois de décalage.

La semaine dernière, je savais qu'un de ces livres sortait. Je me suis donc précipitée vers les librairies anglophones du centre-ville de Montréal, quelques jours après la date prévue pour la sortie. Il faisait beau, et ma petite personne étant en manque de soleil, j'ai marché jusqu'à destination. Mais aucune de ces librairies n'en avait de copie. AUCUNE. Pourtant, ledit livre était disponible au Canada, et je pouvais l'acheter en ligne. Mais quand l'impatience vous rogne l'envie depuis trois mois, deux jours pour la livraison, ce sont deux jours de trop. Je me suis donc retrouvée avec mon frein à ronger, passablement déçue.

Cependant, comme on vit à l'ère des bibittes informatiques qui peuvent nous trouver ce que l'on veut en quelques touchés d'écran, j'ai découvert que l'endroit le plus proche où trouver ce que je cherchais était au Carrefour Angrignon. Et oui, je suis assez mordue pour être aller le chercher-là. Je ne le regrette d'ailleurs pas du tout, il répondait à mes attentes, juste assez sirupeux pour que je me compte satisfaite.

Tout cela pour dire que recommencer à vivre et aller jusqu'au bout de ses envies, c'est aussi ça : se donner un objectif pour sortir de chez-soi et ne revenir qu'une fois la mission achevée, quelle qu'elle soit...



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