mercredi, juillet 01, 2015

Question d'attitude

Quelques fois, il y a des fous rires qu'il vaut vraiment mieux réprimer. Il y a des gens qui le prendraient plutôt mal, surtout lorsqu'ils se donnent beaucoup de peine pour avoir l'air importants. C'est encore une aventure sur la ligne orange, je la fréquente vraiment assidûment celle-là.

J'étais donc innocemment assise à ma place favorite dans le wagon qui me ramenait de Laval, perdues dans mes pensées à regarder sans regarder les passagers qui étaient montés dans le même engin que moi, lorsqu'ils sont entrés. Ils n'étaient pas bien vieux, tout juste la vingtaine, et encore... Mais ils avaient de l'attitude à en revendre.

Ils étaient deux, le premier très grand, très mince, très savamment nonchalant, quasiment caricatural. Il s'est installé entre les deux deux portes (celles qui ne s'ouvrent pas dans la majorité des stations), sans les toucher, mais en tenant les machins en métal vissés de chaque côté des portes, prenant ainsi tout l'espace disponible. Il portait le genre de vêtement ample qu'affectionnent les jeunes de nos jours, avec les culottes presque à terre, vous savez, le genre de vêture qui donne l'impression ne ne pas être de la bonne taille, comme si ces articles venaient tout droit d'une vente débarras, mais qui ont dû coûter une petite fortune, en réalité.

Le second, était beaucoup plus petit, sans être petit à proprement parler. Il portait des écouteurs très artistiquement disposés autour de son cou, comme pour le pendre. Les oreillettes, n'étaient pas dans ses oreilles, mais accrochées après celle-ci, ce qui faisait un drôle d'effet. Contrairement à son pote, il portait des jeans très serrés. Et on voyait son boxer en déborder. Un vrai boxer, pas du tout ajusté. Ce qui produisait toutes sorte de bosse à la base de son t-shirt. Lui, il avait pris possession du poteau central, bloquant l'accès à cette source de stabilité pour tout autre passager.

Au début, le deuxième me faisait dos et je m'amusait déjà de son attitude, retenant mes envie de rire ou même de sourire. Je le trouvais un peu étrange de relever continuellement le bas de son chandail, montrant ainsi à tout ceux dont il était dans le champs de vison, son ventre plat. Je ne voulais pas créer d'impair et surtout, je ne voulais pas lui donner l'impression de l'observer, même si c'est très exactement ce que je faisais. Je n'avais pas beaucoup le choix, de toute manière, vu l'espace qu'ils prenaient. C'est quand il s'est retourné que j'ai compris le pourquoi de son manège avec son chandail : son téléphone était fixé à la ceinture (si on peut le dire ainsi) de son boxer. J'ai faillit exploser de rire, surtout lorsque ledit téléphone a sonné, le faisant sursauter presque jusqu'au plafond, parce qu'évidement, l'appel n'était pas pour lui, mais pour son compère.

Ce que je trouvais le plus amusant dans cette histoire, c'est que je porte beaucoup de vêtement qui n'ont pas de poches, et il m'arrive souvent de fixer mon lecteur de musique à mon soutient-gorge, lorsque je suis à la maison. Évidemment j'oublie parfois de le déplacer pour le mettre dans mon sac lorsque je sors de la maison, mais je n'aurais jamais eu l'idée de fixer ce genre d'outils à ma petite culotte.

Faut croire que c'est une question de génération, après tout, mes deux loustics sont nés avec ces bébelles et que pour eux, c'est quelque chose comme une deuxième peau...

Libellés :