Bang Bang!
J'ai dans la tête une
chanson interprétée à l'origine par Cher, mais qui a été reprise
en français à de multiples reprises. La version que j'aime est
celle de Stéphanie Lapointe et il me semble à l'heure actuelle
qu'elle est une trame de fond très pertinente. Il s'agit de la
chanson Bang bang.
Malheureusement,
ce qui se passe autour de nous ce n'est pas un jeu qui jette à
terre, temporairement, les protagonistes touchés par les balles. Ce
n'est pas non plus une métaphore pour illustrer la trahison de
l'amour qui s'est éteint. C'est la violence réelle, à bout
portant, qui ne fait pas de quartier.
Bizarrement,
quand ça se passe aux États-Unis, même si c'est beaucoup plus près
que chez-moi, je réussi à me convaincre que ça ne m'arrivera pas.
Parce que, aussi absurdes, violentes, sanglantes, qu'elles soient, je
peux toujours mettre ça sur le dos de l'amour presque maladif que
les Américains ont de leurs armes à feu. Mon esprit reptilien peut
me rassure en me disant que ces armes, au Québec sont beaucoup moins
faciles d'accès et que de l'autre côté de la frontière qui longe
le sud de ces pays.
Quand,
par ailleurs, on s'attaque, par trois fois, à des zones éminemment
touristiques, là j'ai peur. Et beaucoup de peine. Quand j'ai entendu
le premier fil de presse à ce sujet, ma gorge s'est serrée et mes
yeux se sont remplis de larmes.
Et
puis, il y a le symbole de la date. Que l'acte soit commandité ou
non, le fait que la frappe ait eu lieu le jour de la fête nationale
des Français sur leur propre territoire, ça me met le cœur en
charpie. Est-ce que la conclusion que je dois tirer de toute cette
affaire c'est que désormais il sera interdit d'afficher quelque
forme de fierté nationale sous peine d'être ciblé par des
détraqués?
Je
suis lasse de cette violence, lasse de la peur. Lasse de la planète
que nous donnons en partage aux générations futures. Lasse des
désenchantements.
Et
surtout lasse du claquement brusque des fusils qui se déchargent
pour tuer des gens aussi innocent que moi, mais qui étaient à la
mauvaise place au mauvais moment.
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