jeudi, juillet 14, 2016

Bang Bang!

J'ai dans la tête une chanson interprétée à l'origine par Cher, mais qui a été reprise en français à de multiples reprises. La version que j'aime est celle de Stéphanie Lapointe et il me semble à l'heure actuelle qu'elle est une trame de fond très pertinente. Il s'agit de la chanson Bang bang.

Malheureusement, ce qui se passe autour de nous ce n'est pas un jeu qui jette à terre, temporairement, les protagonistes touchés par les balles. Ce n'est pas non plus une métaphore pour illustrer la trahison de l'amour qui s'est éteint. C'est la violence réelle, à bout portant, qui ne fait pas de quartier.

Bizarrement, quand ça se passe aux États-Unis, même si c'est beaucoup plus près que chez-moi, je réussi à me convaincre que ça ne m'arrivera pas. Parce que, aussi absurdes, violentes, sanglantes, qu'elles soient, je peux toujours mettre ça sur le dos de l'amour presque maladif que les Américains ont de leurs armes à feu. Mon esprit reptilien peut me rassure en me disant que ces armes, au Québec sont beaucoup moins faciles d'accès et que de l'autre côté de la frontière qui longe le sud de ces pays.

Quand, par ailleurs, on s'attaque, par trois fois, à des zones éminemment touristiques, là j'ai peur. Et beaucoup de peine. Quand j'ai entendu le premier fil de presse à ce sujet, ma gorge s'est serrée et mes yeux se sont remplis de larmes.

Et puis, il y a le symbole de la date. Que l'acte soit commandité ou non, le fait que la frappe ait eu lieu le jour de la fête nationale des Français sur leur propre territoire, ça me met le cœur en charpie. Est-ce que la conclusion que je dois tirer de toute cette affaire c'est que désormais il sera interdit d'afficher quelque forme de fierté nationale sous peine d'être ciblé par des détraqués?

Je suis lasse de cette violence, lasse de la peur. Lasse de la planète que nous donnons en partage aux générations futures. Lasse des désenchantements.

Et surtout lasse du claquement brusque des fusils qui se déchargent pour tuer des gens aussi innocent que moi, mais qui étaient à la mauvaise place au mauvais moment.

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