Chroniques dans le pot de fleurs
Bonjour,
Je ne sais pas trop par où commencer parce que c’est la première fois que j’écris tout seul. Et puis, je ne te connais pas. Tout ce que je sais, c’est que tu t’appelles Marie-Hélène, que tu as des cheveux doux et que tu habites une belle fenêtre.
Comme tu l’as sans doute su, j’ai passé les premières années de ma vie, chez grand-mère Poucevert. Maman était un peu découragée le jour de mon arrivée ; elle ne m’attendait pas et ne savait pas trop quoi faire de moi. Grand-mère a décidé de prendre le relais en attendant que maman soit prête. J’ai tellement attendu. Si tu savais… J’ai tout de même passé quelques mois chez maman l’an dernier mais c’était madame C qui s’occupait de moi.
Alors grand-mère m’a repris. J’étais content et triste en même temps. Finalement, maman m’a amené dans sa nouvelle grande maison. J’ai passé les premiers jours avec toutes les autres plantes de l’appartement, dans la chambre de madame Coloc. Mais maman m’avait préparé une place toute belle, près d’une immense fenêtre de laquelle je vois mon balcon, qui sera ma résidence d’été. J’aime beaucoup ma fenêtre parce qu’elle montre la ruelle. Ce matin, il pleuvait et
Et hier, il est arrivé quelque chose. Maman a recueilli une nouvelle locataire. Elle est caramel, elle chatouille, elle est très curieuse mais très douce aussi. Elle a de drôles de yeux vitreux. Maman m’a dit que c’est un chat. Qui s’appelle Dédée.
Elle dort dans le lit de maman.
Pfff! Moi je suis grand, je préfère ma croisée. Mais Dédée elle, elle saute sur maman des que celle-ci s’assoie. Et elle fait un drôle de bruit de moteur. Quand même, je l’aime bien Dédée. Je lui prête même un bout de ma fenêtre. Comme ça j’ai une compagne pour regarder les chiens en imperméables. Et rigoler aussi.
Je pense que Dédée va être mon amie. À condition qu’elle ne cherche pas à me déterrer.
Roger xxx
Ouéé ! Oh, et c'est tout mignon, un sensible, ce Roger.. je passe le relais à la mystérieuse M-H pour le chapitre 2 !
oh wow la Sauterelle adore cette histoire de chats, de chiens, d'hibiscus... Tout plein de sympathisme ce texte, chère biche! Vivement la suite, ici et/ou ailleurs!
Ainsi, le contraire de la page blanche, c'est la feuille verte.
C'est joli comme une histoire un peu triste qui entaille un peu le coeur, quelques instants, ceux de l'identification à ce tout jeune homme.
Tu trouves ça triste Mélie? Ah ben, je suis tombée à côté de la plaque parce que je voulais plutôt faire sourire. Et puis, c'est toujours de mon hibiscus qu'il s'agit. Et il écrit une lettre à la plante de ChArlespArle. M'enfin, c'est peut-être pas clair mon affaire. L'essentiel c'est que Marie l'ai compris. Ce qui est, semblerait-il le cas, puisqu'elle lui a répondu sur Bazar d'heures.
Daniel : Si tu le vois comme ça... T'as pas une plante qui voudrait bloguer avec les nôtres?
Hum.. Marie est intriguée : sommes-nous en train de parler d'un éventuel triangle horticole ?
Ohlala, je n'avais rien compris. Pour moi il s'agissait d'un petit garçon un peu triste, séparé de sa maman, puis solitaire, posté indéfiniment à sa fenêtre...
Il faut que j'arrête de voir les choses de façon morbide.
Mes excuses donc Mathilde ;-)
(très joli quand même, et très fin, même, puisque l'on s'y laisse prendre)
Charles : triangle amoureux? Non je ne crois pas. Est-ce que Marie est amoureuse? Roger, je sais pas, toujours pris dans les dédales de la création.
Mélie : merci, c'est un beau compliment.