Les biches
Depuis ses deux séjours à Québec pour y faire des stages de travail, Sauterelle est une biche. Allez savoir pourquoi, à partir de cet instant, ses amitiés se conjuguent en biches. Je suis son amie, donc je suis une biche. J’ai été biche de Sherbrooke, je me suis transformée en biche montréalaise. Je suis une biche urbaine quoi.
J’ai eu un appel ce matin. Une grosse et belle voix de radio pour me confirmer que je pars bien le 14 septembre. « Chouette, que je me dis, je vais retourner vadrouiller le Québec et l’Ontario, sillonner les routes, animer des groupes ». Je me faisais des plans sur la comète, j’entendais la musique, je voyais les jeux et les topos historiques.
Mais la belle voix m’a subitement ramenée sur Terre : « Premier voyage, un classique Toronto-Montréal-Québec en passant par Kingston et Ottawa; second voyage : nord de l’Ontario ».
Ah oui? Ce n’est pas une blague? Crotte de bouc! Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir à faire dans le nord de l’Ontario? Pendant 15 jours en plus! Et puis, c’est forcé, ce n’est pas là qu’il y aura tout plein de guides pour être mes amis. Je vais être toute seule avec mon groupe. Il ne me reste qu’à espérer que je m’entende bien avec le chauffeur sinon ça va être la poisse, vraiment la poisse!
Sauterelle a pensé que je pourrais commencer une nouvelle colonie. De biches évidemment.
Nord de l’Ontario vous dites?
15 jours?
Il faut que je me résigne.
Y paraît que les biches francophones sont bienvenues à Smooth Rock Falls...