vendredi, novembre 24, 2006

Son film à lui

Je savais que lundi dernier, au Verre Bouteille (oui, je sais, je suis rendue addict) il y avait un spectacle de René Flageole. Lui, c'est l'âme des spectacles qui s'y déroule; le grand organisateur de ces événements musicaux qui mettent souvent de l'avant la relève, mais pas uniquement cela. J'étais consciente de prime abord qu'il est un bon musicien ; je l'avais déjà vu accompagner d'autres artistes, souvent à pied levé. Par contre j'avais ma petite réserve quand à ses propres compositions, ce que j'en avais entendu ne m'avait pas jetée à terre. En finissant de travailler, j'ai donc porté mes pas jusqu'au bar parce qu'il fallait bien que je vois.

Je suis arrivée pendant la première partie. La salle était presque vide. Mais toutes les personnes présentes étaient complètement prises par le spectacle. Je me suis glissée à une table discrète à l'arrière, j'ai ouvert mon cahier pour y prendre des notes. Sauf que je me suis tellement laissée prendre par ce que je voyais sur scène, par l'énergie qui en émanait que j'ai oublié mon cahier. Le spectacle Dans mon film à moi est construit sur le modèle des musicographies que l'on voit à la télévision. Avec des artistes invités et des critiques conviés à faire part de leurs opinion sur René Flageole. On a aussi droit à des images d'archives réelles, de la carrière musicale de René. Le traitement est très drôle et bien ficelé. On se laisse facilement prendre au jeu.

Le mieux, c'est que ces éléments audio-visuels ne gâchent en rien le spectacle musical en lui-même. Au contraire, les enchaînements sont fluides et sans heurts. Les trois musiciens sur scène; René Flageole (guitare et voix) Karl Surprenant (basse, contrebasse et accompagnements vocaux) et José Major (batterie) sont en parfaite harmonie les uns avec les autres. On peut y entendre une bonne variété musicale allant de la ballade à des airs soft-rock jazzés. Les textes sont très léchés, la poésie forte quoique quelquefois un peu trop alambiquée ce que qui fait qu'on perd un peu le contenu du propos. C'est aussi un spectacle avec invité. Lundi dernier c'était Antoine Gratton, qui interprétait quelques chanson de René. Charmant, vraiment de l'entendre chanter Le Loup de cette manière très blues qui lui est propre. Ça donnait une autre couleurs aux composition de monsieur Flageole.

Les lundis 27 novembre et 4 décembre 2006, il remet ça, avec d'autres invités (que je ne connais pas à l'heure actuelle). Si vous avez un petit moment de libre un de ces soirs-là, je vous invite fortement à aller y faire un tour. Et puis la salle est tellement sympathique. Les billets se vendent 5 $ en prévente ou 7$ à la porte.

Bon spectacle!

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