mercredi, décembre 31, 2014

Missive annuelle

2014, quelle année tu as été! Une année de montagnes russes qui ont défilées à toute vitesse. Et je te regarde, aujourd'hui, dans le blanc des yeux en me demandant ce que je peux bien penser de toi, maintenant.

Tu m'auras amenée sur les plages d'un tout inclus mexicain, dont je garde des souvenirs impérissables et chaleureux. Pas tant à cause de la température que pour les souvenirs que je m'y suis fabriqué de toutes pièces. Un petit séjour pour me sortir de l'hiver québécois qui ne finissait plus de nous border de neige et de températures frisant l'indécence. Je me suis donné, ainsi, une semaine de plus d'été, ce qui m'a fait le plus grand bien, même si je suis bien obligée d'admettre que j'ai servi de buffet ambulant aux moustiques, voraces, de cette partie du monde.

Tu m'auras aussi permis de revoir Corey Hart en spectacle, une dernière fois. Une soirée mémorable, longue et généreuse. Une soirée de rires et de chants partagés avec la seule personne de ma connaissance qui aime cet artiste autant que moi. J'ai eu le sentiment de porter sur moi comme un parfum de mon adolescence dont les effluves traînent encore autour de moi. Par les musiques du chanteur, bien entendu, puisque je l'écoute toujours de temps à autres, mais autre chose aussi de cette moi que j'ai déjà été et que cet événement aura participé à faire ré-émerger, un peu plus tard en cours d'année.

2014, tu m'auras aussi vu traverser un été difficile puisque je me suis mal comportée avec mes amies les plus proches, le soir de mon anniversaire. Mauvais lorsqu'on aimerait conserver les contacts. Et je me suis sentie toute croche tout en refusant de faire les premiers pas, en sachant pertinemment que j'étais dans le tort. J'ai explosé. C'est le terme le plus juste pour décrire mon attitude. Et je dirais que si ce genre de choses m'arrive de moins en moins régulièrement, ça fait néanmoins partie de mes grands travers, et j'ose espérer, un jour, réussir à les mater complètement. Comme je suis une femme chanceuse, qui sait bien s'entourer, nous avons fini par retisser les liens que j'ai déchirés, un soir de printemps.

Et puis, tu as apporté l'automne que je voyais arriver avec réticence. Beaucoup de sujets m'étaient à vifs autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je n'y avait pas encore mis les pieds (dans l'automne, je veux dire) que déjà j'avais peur. Pour rien. Vraiment. Parce qu'au lieu de s'éteindre avec les feuilles qui tourbillonnent en dénudant les arbres, l'automne, pour moi, s'est allumé. Au rythme d'un spectacle qui m'aura assez émue pour remettre en mouvement mes doigts sur le clavier. Pour que je recommence à être satisfaite de mes opinions et des mots que je sais mettre ensemble pour m'expliquer la vie, et peut-être l'expliquer à d'autres, accessoirement. Pas tant accessoirement, en fait, parce que mes mots ont été autant de ponts vers tout plein d'autres que j'avais négligés au cours des années de silence. Pour moi, l'automne de ton année est rempli de perles aussi lumineuses, de toutes ces gens qui m'auront autorisée à revenir à leurs rivages.

Alors vraiment, 2014, je me dis que tu ne fus pas une année de tout repos, mais qu'au bout du compte, je n'en changerais pas une minute. Ne serait-ce que parce que je m'y suis retrouvée.

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2 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Retour vers toi en ce 2014 et la maturité de la quarantaine qui s'installe petit à petit.
Je te souhaite que l'année 2015 soit encore meilleure.
Épanouissement voilà le mot qui me vient.

9:47 a.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Je crois que l'année a assez bien commencé pour moi. Ne serait-ce que parce que les liens que j'ai recommencé à entretenir me semblent de plus en plus tangibles.

9:05 p.m.  

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