dimanche, janvier 18, 2015

Moi aussi, j'écris parce que je chante mal

Un de mes amis a un blogue qu'il a appelé, J'écris parce que je chante mal J'adore son intitulé et j'ai maintes fois eu envie de le lui voler. Mais bon, je ne suis pas à ce point mesquine. Cependant, je ne peux que dire que ça s'applique à moi. Je l'ai souvent dit dans ces pages. Je dis que je n'ai pas d'oreille, mais c'est faux. Le problème se situe entre ce que j'entends et ce que je suis capable de reproduire. Que ce soit en chant ou en langue. Je n'ai pas de talent, mais alors là, pas du tout. Mon anglais est correct, mais mettons que tous les mots contenant les lettres w et r dans cette langue me donnent du fil à retordre, dans la prononciation. Je sais que je me plante à tous les coups, je m'entends. C'est pareil quand je chante, j'entends toutes mes fausses notes. C'est un peu pénible, mais ça ne m'empêche ni de chanter, ni de parler en anglais, lorsqu'il le faut.

Depuis ma réémergence, depuis que j'ai recommencé à écrire, je chante beaucoup sur les pièces de mon artiste du moment. Je le délaisse, de temps en temps, mais je fini toujours par y revenir. Il est comme un couverture chaude pour mes émotions. Avec tout ce qui s'est passé récemment dans l'actualité, je suis retombée de plein pieds dans mon écoute excessive de sa musique. Comme si la beauté de sa voix, la poésie des textes et le quelque chose de particulier qui me revire le cœur dans les mélodies, faisaient en sorte que je me sens un peu plus protégée de l'horreur du monde. Et si je détruis souvent son œuvre en essayant de l'accompagner, j'ai la permission de l'Artiste pour le faire, malgré mes lacunes de talent en ce domaine. Alors je me m'y adonne à cœur joie.

Ce qui, évidemment, me place dans toutes sortes de situations un tantinet ridicules. Le nombre de fois où je me suis surprise à danser sur le coin d'une rue, en attendant ma lumière où à chanter à voix haute, par dessus mes écouteurs, est trop grand pour que j'en ai tenu le décompte. Ça me vaut toute sortes de regards étonnés des quidams que je croise.

À la librairie, un jour de décembre qui n'allait pas si bien que cela pour moi, ma collègue a mis le disque de l'artiste en question sans m'en parler. À la première mesure, je me suis exclamée (là faut savoir que ça veut dire haut et fort) : « C'est Alexandre! » Et un grand jeune homme me dit : « On se connaît? » Ça m'a pris trois secondes pour faire le lien. J'ai balbutié un commentaire sur le fait que je faisait référence à l'artiste à la radio pas à lui, que c'était un hasard s'il s'appelait Alexandre et était juste devant moi. Ça l'a fait rire, et il a acheté le disque.

Mais ma meilleure anecdote concerne la chatte avec laquelle j'habite. Elle est très verbeuse, mettons. Elle aime être collée sur les humains, particulièrement sur son maître, sauf que lorsqu'il n'est pas là, elle veut absolument avoir toute mon attention. Aussi, un jour que je me faisais de la bouffe pour la semaine, je chantais, en faussant allègrement, et la chatte s'est juchée sur la sécheuse et s'est mise à me miauler après, mais vraiment, j'avais l'impression de me faire copieusement engueuler.

Je ne saurai jamais si c'est parce que je heurtais ses oreilles sensibles ou si c'est parce qu'elle trouvait que je ne lui donnait pas assez d'attention.

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2 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Mon chat haïïïs quand je chante, pense que les chats n'aiment pas trop ces vibrations. Me semble me rappeler que cette chatte miaule mal en titi faque vous êtes quittes.

4:25 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Ton chat est un spécimen rare de sauvagerie. En plus, toi, tu chantes juste... Et je sais bien que cette chatte miaule pour rien, mais le ton varie parfois. Ce coup-là, j'avais franchement l'impression qu'elle était en colère contre ce que j'émettais comme sons. ;-)

11:07 p.m.  

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