dimanche, février 01, 2015

Me faire une raison

Mettons que l'hiver n'est pas ma saison forte. En fait, j'adore l'hiver lorsqu'il est doux. Ce qui ne fut certes pas le cas du mois de janvier que nous venons de traverser. Je suis bête diurne. Le soleil me manque déjà depuis quelques mois. Je trouve toujours difficile de me lever avant lui, de passer la journée au travail, et d'en sortir dans la pénombre.

Je me suis échouée plus souvent qu'à mon tour sur les plages de février. Atterrée par le froid et cette lumière qui n'en finit pas de prendre son temps à revenir égayer nos journées. Ajoutons à cela tous mes petits malheurs de piétonne et usagère du transport en commun, ma patience, déjà limitée a les bornes acérées.

Ainsi, trois fois au cours du dernier mois, j'ai eu assez froid, puis chaud, puis froid, pour me gercer le derrière des genoux. Ce n'est pas très sympathique parce que dès que je plie les jambes, j'ai mal à en hurler. J'en suis rendue à m'enduire cette zone sensible de beurre de karité, ce qui laisse sur ma peau une couche inconfortable et un peu cireuse. Mais je me dis que c'est mieux que les craquelures intempestives des gerçures.

Et puis, je réagis depuis longtemps de façon assez étrange aux brusques changements de température. Surtout quand je passe du chaud au froid. J'éternue. Quand je dis j'éternue, il faut comprendre, sans arrêt, pendant de longues minutes qui me laissent épuisée et me donnent un air perpétuellement enrhumé. Il y a des gens que je croise tous les jours dans les autobus lavallois qui doivent sérieusement croire que je traîne le même virus depuis des semaines. S'il savaient ; c'est juste mon corps qui fait le fou.

Le plus pénible pour moi, pourtant, c'est de me chausser pour l'hiver. Si je veux me rendre jusqu'au transport, je dois avoir des bottes chaudes. Mais comme je passe 30 minutes par trajets dans les métro surchauffés, elles remplissent alors beaucoup trop bien leur office. Ce qui fait que j'arrive immanquablement à destination avec les pieds pataugeant dans leur propre jus. Ce n'est ni agréable ni efficace pour me tenir au chaud. En plus, ça pue.

Ce n'est pas tant que je n'aime pas l'hiver, en réalité. J'aime beaucoup entendre le bruit des pas sur la neige, le rythme ralenti des lendemains de tempêtes et les nuits froides qui bercent mon sommeil. Et puis, j'adore la petite marche matinale d'une vingtaine de minutes dans la bise hivernale, ça me vivifie et m'éveille la bonne humeur

Le problème que j'ai, c'est que ma vie n'y est pas du tout adaptée. Ce dont j'aurais besoin, c'est du pouvoir de superman de transformer ma tenue vestimentaire dans une cabine téléphonique (qui n'existent plus, je sais bien) et de l'adapter aux situations qui se présentent à moi en cours de trajet.

Mais, ça ne m'arrivera pas, faudrait bien que me fasse une raison.


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2 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Coudonc toi, tu ferais pas un peu d'eczéma comme les trois autres, ça bien l'agir que je vous ai fabriqué des peaux fragiles

6:46 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Possible, pour l'eczéma, mais ce serait une nouveauté pour moi. Et ça ne pique pas. Mais la peau fragile, ça, ça fait longtemps que je le sais!

9:32 p.m.  

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