dimanche, mars 01, 2015

Alexandre Désilets

La salle était fort jolie, mais tout aussi petite. L'ambiance était feutrée, comme si nous étions sur le point d'assister à un ballet classique. Pourtant, sur la scène, la mise en place ne laissait planer aucun doute sur le fait qu'il y allait y avoir là un spectacle pop, tous les filages et les instruments parlaient en ce sens.

La salle ne s'est pas remplie, à mon grand étonnement. C'était la deuxième fois que je voyais le même spectacle, et j'ai stressé tout le mois de décembre à avoir peur qu'il n'y ait plus de billets lorsque je pourrais avoir les miens. J'ai eu peur pour rien, faut croire.

Et pourtant... Il donne tout un spectacle, quelle que soit la salle devant lui. Y mettant tout son cœur et toute son âme, je crois. Surtout, y mettant tout le plaisir qu'il a à chanter. L'effet a été exactement le même, pour moi, que le 9 octobre dernier. Même impression de voir un jeune homme vibrer si fort que les murs pourraient en trembler. Et mon cœur s'est mis à revivre, encore. Pas le cœur amoureux, celui qui fait circuler le sang dans mes veines, celui qui fait en sorte que je suis animée, bien dans ma peau, heureuse d'avancer dans l'existence.

Parce que la salle était petite, il nous a fait la fleur de nous laisser choisir la première pièce de son rappel, qu'il a fait a cappella, simplement accompagné de son guitariste. Dire que c'est une des plus belle chose qu'il m'ait été donné à entendre, est bien en deçà de la réalité. C'était majestueux. Nous avons tous, humblement, escaladé l'ivresse jusqu'à plus soif. Je crois.

Au cours des derniers mois, j'ai échangé quelques courriels avec lui par le biais des réseaux-sociaux. Je savais donc, à l'avance, qu'il est très gentil avec son public en général, et moi en particulier. À la fin du spectacle, la salle s'est rapidement vidée, mais je suis restée, pour avoir une chance de lui parler. Quand il est revenu sur scène pour commencer à la démonter, je suis allée me présenter. Il le fallait. Je devais lui dire de vive voix tout le bien qu'il m'a fait. Lui dire que j'avais renoué avec ma propre créativité et ma folie toute personnelle au contact de ses spectacles, de sa musique et des textes. Des textes qu'il sait si bien écrire, avec Mathieu Leclerc, que je ne connais pas, mais à qui je dois aussi beaucoup de bonheur semble-t-il, parce qu'ils travaillent en si étroite collaboration, en ce domaine, qu'aucun des deux ne serait capable de me dire qui a pensé une strophe ou une autre.

Je suis revenue à Montréal, habitée par une performance solide, un contact bref, mais plus que cordial.

Que je ne vois personne me dire que c'est une mauvaise idée de se dénoncer comme fan d'un artiste, lorsqu'on en a l'occasion. Je suis convaincue du contraire, convaincue qu'on a tout à y gagner.

Je ne sais vraiment pas quelle sera ma prochaine toquade artistique, mais elle viendra bien hanter mes jours et mes nuits, et je compte bien aller jusqu'à la dénonciation une fois encore, au cas-où ça pourrait me faire plaisir.

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1 Commentaires:

Blogger Unknown s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Si heureuse de retrouver la Mathilde allumée.

4:49 p.m.  

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