De chairs et d'émotions
J'ai envie de rendre
hommage aux femmes, parce qu'ont est le 8 mars. Journée
internationale des femmes.
Ça
me hérisse complètement lorsque j'entends des gens dire, un peu
partout, que c'est la journée de la
femme. Comme si nous étions toutes semblables. Comme si la
féminitude était une entité sans aspérité.
Nous
sommes des réalités complexes, avec des histoires aussi
individuelles qu'il y a de femmes dans l'univers que l'on partage.
Avec
ou sans éducation. Quel que soit le continent sur lequel nous
habitons, la culture dans laquelle nous vivons.
Nous
sommes les premières victimes des guerres que nous ne commandons que
rarement.
Nous
sommes filles, des sœurs, des amoureuses, des mères.
Nous
sommes des traîtresses, des vilaines, des couteaux à doubles
tranchants.
Nous
sommes des colères, des impulsions, des joies, de la générosité,
des faux semblants et de la retenue, aussi, parfois.
Nous
sommes têtues, aptes, capables, aimantes, encourageantes et
décourageantes à nos heures.
Nous
sommes, peur, contrainte, émancipation et courage.
Nous
sommes les premières de classe mais les hommes ont encore de
meilleurs salaires que les nôtres.
Nous
sommes jugées sur l'apparence (et nous sommes les pires bourreaux de
nos semblables).
Nous
sommes conviées à des colloques qui se situent près de centres
commerciaux, comme si notre frivolité naturelle escamotait notre
esprit crique.
Nous
sommes ces qualités et ces préjugés qui peuvent nous convenir à
certains moments de nos vies, mais il n'y a pas deux femmes qui
puissent affirmer qu'elles sont continuellement au diapason d'une
autre.
Nous
sommes de chairs et d'émotions.
Nous
sommes différentes et uniques.
Et
fières de l'être.
Du
moins, je l'espère.
Libellés : Vie en communauté
Aujourd'hui pour être correcte, il faut dire journée internationale des droits des femmes.
Je préfère de beaucoup la journée des femmes et comme tu l'écris si bien des différences.
Tu as tout à fait raison. Mon erreur. Mais, dans un cas comme dans l'autre, les femmes sont plurielles.