mercredi, décembre 16, 2015

Le jour de la marmotte

Annuellement, ma vie professionnelle atteint un pic de stress de tout acabit. Entre les quantités astronomiques de trucs à mettre en marcher, les clients qui sont de plus en plus irrités. Pas tous, bien entendu, mais on en trouve toujours quelques uns, particulièrement verbeux qui s'y prennent pas mal à la dernière minute et qui sont mécontents qu'on ne puisse pas leur obtenir ce qu'ils désirent exactement, faute de temps et de délais de livraison.

À chaque année, les lego et les playmobil sont une source de chialage intempestif parce que nous n'avons plus le titre à la mode, les plus ironiques sont ceux qui nous disent que c'est de même à chaque année et qui n'ont pas encore eu l'idée de venir les chercher un peu plus tôt dans la saison. Et il y a toujours le livre de cuisine et le jeu de société dont la popularité laisse pantois. Pour lesquels nous nous retrouvons immanquablement en rupture de stock. Cette année, c'est L'Osti d'jeu. Par chance, nous avons échappé au livre de cuisine, mais le jeu, lui, on en maque, évidemment.

Il va sans dire que lorsque je retourne à la maison, j'ai besoin de paix et de tranquillité. Sauf que mes voisins d'en haut, que je n'entend jamais l'année durant, semblent avoir développé une envie impérieuse de faire le plus de bruit possible en cette période de l'année. On a le choix entre les partys qui s'étirent jusqu'à pas d'heures ou les chicanes de couples qui sont au moins aussi dérangeantes.

Leur salon est immédiatement au dessus de ma chambre. Durant les deux dernières fin de semaines, ils ont fait de petites fêtes. Assez petites, selon leurs critères, pour ne pas se donner la peine d'aviser le voisinage. Selon mon point de vue, par contre, il s'agit de grosses fêtes qui m'obligent à me coucher avec des bouchons dans les oreilles. Je déteste mettre mes bouchons lorsque mon cadran doit sonner le lendemain matin, parce que j'ai toujours peur de ne pas entendre ledit cadran. Et je suis une personne bizarre, je travaille toujours la fin de semaine. Tôt, en plus. En fait, je déteste être obligée de dormir avec des bouchons, ce n'est pas confortable pour les oreilles.

Dans ce genre de circonstances, quand j'arrive à dormir, mon sommeil est tout sauf reposant. Je rêve sans cesse du magasin, je me réveille en sursaut, aux heures, convaincue d'avoir manqué mon alarme et d'être irrémédiablement en retard.

La fin de semaine dernière, ils ont comme ajouté l'insulte à l'injure parce que non seulement leurs invités étaient bruyants, pour dire le moins; ils jouaient à L'osti d'jeu, les maususses! Ce qui fait que non seulement ils étaient intensément vocaux, en plus, ils tapaient du pied, juste au dessus de ma tête, à toutes les fois où une réponses les enchantaient. J'avais le sentiment d'être couchée en dessous d'un nid d'éléphants qui se trémoussaient aux quinze minutes. Pas sympathique.

Avec tout cela, je commence sérieusement à nourrir l'idée de prévoir le coup, l'an prochain, et de leur envoyer un courrier recommandé leur demandant de réduire le nombre de leur fêtes à une en décembre, étant donné que j'ai quand même besoin de dormir sur mes deux oreilles afin d'être fraîche et dispose pour mon travail.

Mais comme aucun des deux ne daigne répondre à mes salutations polies lorsque je les croise, je n'ai pas l'impression que mes efforts porteraient leurs fruits...

*soupir*

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