2016-05-18
Soyons honnêtes, j'aime
bien attirer l'attention. Pas tous les jours, certainement pas à
tous les moments. Mais le 18 mai de chaque année, j'aime beaucoup
être le centre de l'attention de mon
univers. C'est la journée dans l'année que je veux prendre. Parce
que c'est mon anniversaire. Et la prendre, ne veut certainement pas
dire que je veuille être servie à tout cran. Je préfère
simplement me faire souligner qu'on pense à moi.
Peu
m'importe que ma fête soit grandiloquente ou non. Certaines années,
ce fût le cas; il y a des charnières méritoires. Pas toujours
celles auxquelles ont s’attendait. J'ai souvenance de mon
anniversaire de 18 ans que j'avais rêvé de tous leurs feux, qui ont
fini dans un bar, à siroter une bière toute seule, un bar que je
connaissais déjà bien, avec personne pour boire à ma santé. Pas
vraiment triste, mais pas non plus à la hauteur de ce que je m'étais
imaginé.
Il
y a aussi eu mes 21 ans, l'âge adulte universel, auquel seulement
deux amies se son présentées. Tous les autres s'étant dit que
j'étais tellement populaire que personne ne remarquerait leur
absence. Mais justement, leur absence fût largement remarquée,
surtout que quelque chose comme vingt individus avaient confirmer
leur présence.
Mais
j'ai aussi eu des surprises à mes 32 ans, au Boudoir. Soirée lors
de laquelle à peu près tous les gens avec lesquels je travaillais
et quelques autres personnes que j'aimais beaucoup, s'était donné
rendez-vous. Je n'ai plus aucun souvenir de l'heure à laquelle je
suis partie, mais je garde encore la bd issue d'un texte que j'avais
écris sur ce blogue qui avait pris de l'envergure sur les traits
acérés et sensible de mon ami Lew. Encore aujourd'hui, je considère
que les quelques planches qu'il m'avait offertes sont un des plus
beaux cadeaux qu'on m'ait fait.
Depuis
quelques années, les réseaux sociaux rappellent à nos entourages
que notre anniversaire est le jour dit, à condition qu'on leur ait
indiqué ladite date. On pourrait se dire que les vœux qui nous
arrivent par ces biais n'ont aucune espèce d'importance. Mais je
sais que je vois passer un nombre impressionnant d'anniversaires
annuellement et que je ne commente pas tout. Personnellement, je le
fais quand ça me chante ou quand je me sens quelque chose à dire.
Alors tout ce que je reçois, je le prend comme tel. Prendre le temps
de me dire bon anniversaire, c'est du temps que quelqu'un n'aura pas
pris à faire quelque chose d'autre.
Et
cette année, j'ai eu deux merveilleux cadeaux : une série de
photos de mon neveu, une à tous les mois de sa jeune existence, qui
m'ont remplie de bonheur parce que je suis totalement gaga de ce
petit garçon. Je suis totalement partiale, sauf que je crois dur
comme fer qu'il est le plus joli poupon de son âge, simplement parce
que je l'aime (et que très généreusement, ses parents me laissent
un bel espace dans sa vie).
Mais
la surprise des surprises est venue d'un de mes frères qui a pris le
temps de m'appeler pour me souhaiter une belle année à venir. Ça
devait faire une dizaine d'années qu'il ne m'avait pas souhaiter bon
anniversaire. Il m'a dit, nonchalamment qu'il oubliait, les années
précédentes, jusqu'à ce qu'il juge qu'il soit trop tard pour me le
dire. Résultat, j'avais l'impression qu'il se foutait complètement
de ce genre de détail.
Ce
soir, il y a pensé et m'a appelée. La discussion s'est perdue dans
un nombre inouï de sentiers. Une belle heure imprévue et inespérée.
Je
ne demande pas grand chose à la vie, je pense, sauf d'avoir ma scène
le jour de mon anniversaire. Cette année, je suis comblée.
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