mercredi, mai 31, 2017

Déconfiture

Quelquefois, je me dis que je suis passablement innocente en ce qui concerne la technologie. Comme chacun le sait, j'écoute continuellement la radio d'Ici Première. Par conséquent, ça fait des lunes que j'entends causer de toutes sortes de baladodiffusions qui semblent plus stimulantes les unes que les autres. Et comme j'ai des horaires très variables, je manque souvent des émissions qui me plaisent ce qui fait que j'ai fini par m'abonner auxdites balados. Dans ma très grande naïveté, je croyais que celles-ci étaient stockées sur mon appareil et fonctionnaient un peu comme un enregistrement musical. Que nenni, aie-je appris à mes dépends : ça prend de la bande passante ces petites bêtes-là. Aussi me voici actuellement, avec 18 jours encore à faire sur mon forfait de téléphone avec plus (dans le sens de zéro) de données.

Parallèlement à cela, j'ai obtenu ma clé Bixi il y a une semaine et depuis je frétille quotidiennement en utilisant ce service. Il m'est si agréable de prendre un vélo, devant la maison, le matin pour me rendre au métro Berri, gagnant ainsi un temps précieux dans mon transport. Et puis surtout, je reviens à la maison en vélo, du moins, quand la température le permet. Mais bon, le Bixi demeure un service de transport en commun et en libre service, ce qui implique forcément qu'il y a un paquet de petits irritants potentiels.

Ce matin donc, j'avise un beau vélo tout neuf, cuvée 375e anniversaire (donc mis en service le 17 mai dernier). J'aime bien les nouveaux vélos parce qu'ils ont sept vitesses plutôt que trois et que cela facilite les montées. Bon d'accord, je ne monte pas grand chose pour me rendre à Berri, néanmoins, c'est ce vélo que j'ai choisi. Mal m'en pris. Sitôt déverrouillé, je m'aperçoit que le vélo a une crevaison sur le pneu avant. Visiblement, la tripe est fendue d'un bout à l'autre. Évidemment, je ne pouvais pas remettre le vélo dans les bornes où je l'avais pris. Je me suis donc rendue à la borne la plus près, tant bien que mal et j'ai essayé de verrouiller la chose. Rien n'y fait. Je commence à être un peu découragée, comme il se doit, et je continue mon chemin vers la prochaine borne. Pas plus de succès. Et comme mentionné en début de texte, je n'ai plus de données sur mon téléphone et je commence à avoir vraiment peur de ne pas être capable de remettre le vélo à une borne avant la fin de ma période de gratuité.

Les nerfs en boules, je tourne sur une petite rue au coin de laquelle je sais qu'il y a une borne et je vois un technicien Bixi en train de monter un vélo abîmé dans son camion. Me sentant sauvée, je vais le voir et lui explique mon problème. Le gentil monsieur m'explique que je ne suis pas capable d'encrer le vélo parce que le pneu est tellement bas qu'il ne rejoint pas le mécanisme de verrouillage. Il le verrouille, pour libérer mon utilisation. Il reste bien un vélo, que je peux pas utiliser parce que trop peu de temps s'est écoulé entre la fin d'une utilisation et le début d'une autre. J'étais, pour dire le moins, déconfite. Mais le gentil technicien m'a déverrouillé un vélo pour me permettre de me rendre a destination. Sauf que, lorsque j'y suis arrivée, il n'y avait plus de borne à l'endroit où j'en ai toujours vue une durant les dernières et où j'ai garé les vélos toute la semaine passée. Punaise...

Revenant sur mes pas, j'ai garé le vélo à quelques 200 mètres et je me suis rendue au métro. Résultat, j'ai mis 27 minutes pour me rendre à Berri ce matin. Itinéraire qui dure 20 minutes à pieds ou 6 a vélo. Comme j'ai une trouille indescriptible d'être en retard dans la vie, j'ai fini par arriver au travail juste à l'heure, mais franchement, je ne peux pas dire que mon expérience matinale du vélo en libre service fut concluante.

N'empêche qu'en voyant le beau soleil à ma sortie du magasin ce soir, j'ai récidivé et j'ai pédalé jusqu'à la maison. Mais j'ai vérifié l'état des deux roues avant de choisir mon véhicule...

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