Déconfiture
Quelquefois, je me dis
que je suis passablement innocente en ce qui concerne la technologie.
Comme chacun le sait, j'écoute continuellement la radio d'Ici
Première. Par conséquent, ça fait des lunes que j'entends causer
de toutes sortes de baladodiffusions qui semblent plus stimulantes
les unes que les autres. Et comme j'ai des horaires très variables,
je manque souvent des émissions qui me plaisent ce qui fait que j'ai
fini par m'abonner auxdites balados. Dans ma très grande naïveté,
je croyais que celles-ci étaient stockées sur mon appareil et
fonctionnaient un peu comme un enregistrement musical. Que nenni,
aie-je appris à mes dépends : ça prend de la bande passante
ces petites bêtes-là. Aussi me voici actuellement, avec 18 jours
encore à faire sur mon forfait de téléphone avec plus (dans le
sens de zéro) de données.
Parallèlement à cela,
j'ai obtenu ma clé Bixi il y a une semaine et depuis je frétille
quotidiennement en utilisant ce service. Il m'est si agréable de
prendre un vélo, devant la maison, le matin pour me rendre au métro
Berri, gagnant ainsi un temps précieux dans mon transport. Et puis
surtout, je reviens à la maison en vélo, du moins, quand la
température le permet. Mais bon, le Bixi demeure un service de
transport en commun et en
libre service, ce qui implique forcément qu'il y a un paquet de
petits irritants potentiels.
Ce
matin donc, j'avise un beau vélo tout neuf, cuvée 375e anniversaire
(donc mis en service le 17 mai dernier). J'aime bien les nouveaux
vélos parce qu'ils ont sept vitesses plutôt que trois et que cela
facilite les montées. Bon d'accord, je ne monte pas grand chose pour
me rendre à Berri, néanmoins, c'est ce vélo que j'ai choisi. Mal
m'en pris. Sitôt déverrouillé, je m'aperçoit que le vélo a une
crevaison sur le pneu avant. Visiblement, la tripe est fendue d'un
bout à l'autre. Évidemment, je ne pouvais pas remettre le vélo
dans les bornes où je l'avais pris. Je me suis donc rendue à la
borne la plus près, tant bien que mal et j'ai essayé de verrouiller
la chose. Rien n'y fait. Je commence à être un peu découragée,
comme il se doit, et je continue mon chemin vers la prochaine borne.
Pas plus de succès. Et comme mentionné en début de texte, je n'ai
plus de données sur mon téléphone et je commence à avoir vraiment
peur de ne pas être capable de remettre le vélo à une borne avant
la fin de ma période de gratuité.
Les
nerfs en boules, je tourne sur une petite rue au coin de laquelle je
sais qu'il y a une borne et je vois un technicien Bixi en train de
monter un vélo abîmé dans son camion. Me sentant sauvée, je vais
le voir et lui explique mon problème. Le gentil monsieur m'explique
que je ne suis pas capable d'encrer le vélo parce que le pneu est
tellement bas qu'il ne rejoint pas le mécanisme de verrouillage. Il
le verrouille, pour libérer mon utilisation. Il reste bien un vélo,
que je peux pas utiliser parce que trop peu de temps s'est écoulé
entre la fin d'une utilisation et le début d'une autre. J'étais,
pour dire le moins, déconfite. Mais le gentil technicien m'a
déverrouillé un vélo pour me permettre de me rendre a destination.
Sauf que, lorsque j'y suis arrivée, il n'y avait plus de
borne à l'endroit où j'en ai
toujours vue une durant les dernières et où j'ai garé les vélos
toute la semaine passée. Punaise...
Revenant
sur mes pas, j'ai garé le vélo à quelques 200 mètres et je me
suis rendue au métro. Résultat, j'ai mis 27 minutes pour me rendre
à Berri ce matin. Itinéraire qui dure 20 minutes à pieds ou 6 a
vélo. Comme j'ai une trouille indescriptible d'être en retard dans
la vie, j'ai fini par arriver au travail juste à l'heure, mais
franchement, je ne peux pas dire que mon expérience matinale du vélo
en libre service fut concluante.
N'empêche
qu'en voyant le beau soleil à ma sortie du magasin ce soir, j'ai
récidivé et j'ai pédalé jusqu'à la maison. Mais j'ai vérifié
l'état des deux roues avant de choisir mon véhicule...
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