dimanche, juillet 02, 2017

Cervelle de spaghettis

Des fois, je me demande s'il y a effectivement une cervelle dans ma boîte crânienne. Surtout quand je prends une décision sciemment et qu'une fois que j'ai les deux pieds dedans, je me demande bien à quoi j'ai penser avant de la mettre en opération. Par exemple, emprunter la piste cyclable sur Rachel un samedi soir à 21. Je sais depuis des années que c'est à peu près le pire endroit où circuler en vélo au monde, que les portes des voitures s'ouvrent à n'importe quel moment et que les piétons surgissent constamment sans aucun égard pour les cyclistes qui l'arpentent.

Je me suis aussi posé ce genre de question le dernier dimanche de la présence des Géants, à Montréal. Je m'étais fixé ce jour pour aller me chercher un nouvelle ordinateur et je n'ai pas penser une seconde que ce serait plus qu'une mauvaise idée. Bien évidemment, j'ai vécu un calvaire, par ma propre faute ou celle de mes synapses qui, à certains moments, refusent de faire des liens de cause à effet. J'ai quitté la maison à vélo pour rapidement me rendre à l'évidence que c'était quasiment impossible de circuler. Je l'avais donc abandonné quelques coins de rues plus loin, décidée à continuer mon chemin à pied. Je m' rendue de cette manière jusqu'à la Grande bibliothèque et je jure qu'il y avait de la congestion sur les trottoirs.

J'avais laissé tomber mes livres dans la chute prévue à cet effet et je m'étais dit que le métro était certainement la meilleure solution pour me rendre au centre-ville. Ben non, toi, ce n'était pas une si bonne idée. Le quai était bondé comme au pire moment d'une longue interruption de service, parce que Géants pas Géants, on était sur l'horaire du dimanche. À force de coups de coude et de pas de travers, j'avais tout de même réussi à monter dans un wagon pour me rendre à destination, arrivant sur place quasi échevelée.

La bannière que j'avais sélectionnée étant davantage connue pour ses bas prix que pour l'excellence de son service à la clientèle, ça avait pris un temps fou avant qu'un commis ne vienne me voir. J'avais pas mal arrêté mon choix, mais je lui avais laissé une chance de me présenter ses produits. Sauf qu'il avait fait une erreur monumentale me concernant, je lui avais expliquer mes besoins, clairement et il avait débuté en me présentant des machines au prix exorbitant. Quand je lui avait annoncé la limite maximum de mon budget, il avait chercher l'unique ordinateur qui répondait à cette limite. En bref, j'avais l'impression qu'il voulait sa commission et non ma satisfaction.

J'étais ressortie avec le bolide qui m'avait préalablement fait de l'oeil, et comme ce n'était pas si pas si léger que cela, j'étais rentrée en métro. Erreur. Parce que les Géants terminaient leur course justement à ma station et quand j'y étais arrivée, j'étais incapable de sortir parce qu'il y avait tellement de gens sur le quai qui se bousculaient pour rentrer dans le wagon que c'en était presque un tsunami. On me poussait résolument vers le fond du wagon jusqu'à ce que je hurle « Laissez sortir les gens tabarnak, et vous aurez peut-être la chance d'avoir une place! » Ça avait sidéré juste assez de quidams pour que je puisse m'extirper de la foule tout en me disant que ma mère ne serait sans doute pas très fière de mes harangues publiques.

Mais comme je suis rentrée chez-moi sans autres dommages, je me suis dit qu'elle me pardonnerait cette incartade.

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