Fêter Francis
Hier c'était la fête de
Francis. C'est vrai! Il y avait un gâteau avec du feu dessus. Mais
bizarrement, Francis n'était pas là et c'est Papa qui a soufflé le
feu. Francis n'était pas là, mais il y avait beaucoup, beaucoup,
beaucoup de monde à la maison. Quand je me suis réveillé après ma
sieste, je suis allé dans la cours parce qu'il faisait beau et j'ai
vu tout plein de gens avec des amis pour moi. Il en avait plus qu'à
la garderie. J'avais un peu envie de jouer avec eux, mais en même
temps, je n'en avais pas tant envie. Ils criaient, riaient,
courraient partout et je trouvais qu'il n'y avait plus beaucoup de
place pour moi. Alors je me suis assis sur les marches de la galerie
et je les ai regardé s'amuser pensivement.
Un moment donné, il y a
des gens qui sont partis alors-là, j'ai trouvé qu'il y avait juste
assez d'espace pour que je puisse jouer à mon tour. Alors j'ai
couru, couru, j'ai rigolé, j'ai tourné, je suis même allé voir la
piscine, j'ai joué avec les amis qui étaient restés. Maman dit que
j'ai dépensé tout mon fou. Après, j'ai mangé un popsicle au
yogourt, c'était si bon! Et quand les autres sont revenus, je suis
retourné m'asseoir sur ma marche et j'ai recommencer à observer.
J'apprends beaucoup en regardant tous ces enfants vous savez. Fa que
même si j'étais pas mal tout seul dans mon coin, j'étais furieux
quand Maman a décidé qu'il était temps d'aller me coucher.
Et puis, aujourd'hui, on
allait chez Grand-Mamie, encore pour la fête à Francis. Mais cette
fois, il était-là. Je l'ai dit à Tatie en arrivant : «
Sancis, feu, bâton ». Elle ne comprenait rien du tout à ce
que je lui disait, alors Maman lui a expliqué que je lui parlais des
chandelles et du gâteau. Je parle beaucoup maintenant, mais des
fois, un mot veut dire plusieurs choses. Patate, par exemple, ça
veut dire tous les légumes que j'aime, c'est pareil pour poulet et
saucisse, ça désigne la viande dans mon assiette. Gâteau, bateau
et bâton se mélangent un peu dans ce que je raconte. Il faut juste
suivre mon idée pour comprendre ce que je veux dire.
En plus d'avoir appris
plein de mots depuis la dernière fête de Francis, maintenant, je
sais comment faire des culbutes tout seul. J'ai étendu des coussins
par terre et j'ai montré à Tatie et à Francis à quel point je
suis agile. Ils ont beaucoup applaudi en disant : « Bravo
Zazou! » Ensuite j'ai demandé à Maman de chanter Meunier
tu dors et j'ai fait ma toute
nouvelle chorégraphie qui consiste à me balancer tranquillement
quand la chanson va lentement et à tourner vite, vite, vite pendant
le bout rapide.
Et
le moment que j'ai préféré, bien entendu, c'était quand on a
apporté le gâteau. Je voulais le donner à Francis, mais c'est Papa
qui l'a eu. Je ne comprends toujours pas pourquoi. En plus il avait
des beaux cadeaux à ouvrir, et je suis rendu tellement bon, que je
les ai ouvert pour lui avant qu'il ait eu le temps de s'y mettre. Je
n'ai pas trouvé que c'était très intéressant ce qu'il y avait
dedans, mais Papa avait l'air content. Il est bizarre comme ça papa
des fois. Et après, on a chanté les chansons, mais ça ne
m'intéressait plus autant qu'avant, ce que je voulais c'était
souffler les bougies. Et je l'ai fait, deux fois.
Quand
je suis parti, j'ai fait des bisous à tout le monde et des beaux
câlins aussi. Depuis, je me demande c'est quand la prochaine fête
de Francis. Bientôt j'espère
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