jeudi, juin 22, 2017

Le retour de tous les dangers

Je suis sortie du travail par une soirée idéale pour faire du vélo. Par conséquent, c'est le moyen de transport que j'ai choisi d'utiliser pour rentrer à la maison. Mon voyage de retour allait en être un de tous les dangers, ce que je ne pouvais décemment pas deviner avant d'enfourcher le Bixi.

Une des choses que j'apprécie de ce moyen de transport, c'est qu'il est très bien illuminé. Je ne sais pas si vous avez déjà croisé un Bixi la nuit, mais ce genre de bête brille de tous ses feux des que les pédaliers sont en mouvement, il est donc particulièrement difficile de ne pas les voir. Et pourtant, ce soir, j'ai failli me faire renverser par des voitures trois fois plutôt qu'une et je sais que les conducteurs m'avaient vue.

Je suis une cycliste prudente et bien élevée. Je m'arrête aux lumières rouges et je fais mes stops Souvent je me dis que je suis bien la seule cycliste de Montréal à en faire autant, si j'exclue les petites familles qui roulent sur les pistes cyclables, mais elles sont plutôt rares un mercredi soir après 21heures. Depuis le mois qui me fait revivre mon plaisir de circuler à dos de vélo, j'ai choisi un itinéraire largement semé de voies cyclables.

En empruntant la rue Laurier, dans la voie cyclable, je me suis fait cavalièrement coupée par une voiture qui a décidé de sauter sur une place de stationnement disponible sans qu'elle ai même daigné utiliser ses clignotants. Si j'avais été le moindrement inattentive, c'en était fait de moi.

Presque arrivée au parc La Fontaine, une moto a surgi d'une ruelle, bondissante et tonitruante et est tournée en sens inverse de la circulation et si je n'avais pas donné un violent coup de guidon à droite, elle me rentrait dedans de plein fouet. Rendue-là, je me demandais sérieusement si je n'avais pas un vélo défectueux dont les lumières ne fonctionnaient. J'ai rapidement été rassurée à ce sujet, puisqu'en m'engageant dans une petite rue résidentielle perpendiculaire à la mienne, tous les lampadaires se sont soudainement éteints. Je me suis retrouvée dans une rue d'un noir d'encre, qui me faisait penser à la tanière d'un loup, je ne voyais rien si ce n'était une roue devant moi, gracieuseté des lumières,très visibles, de mon véhicule.

J'étais presque arrivée à l'espace de stationnement que j'avais sélectionner avant de partir, au beau milieu d'une pente abrupte quand une voiture de livraison s'est stationnée en double à quelques cents mètres devant moi pendant qu'un gros camion était à peu près à ma hauteur. J'ai été très heureuse de constater que les freins de mon véhicule fonctionnaient très, très bien.

J'ai retenu deux choses de ce périple : premièrement, plus jamais je n'enfourcherai un vélo sans casque, le mien est désormais attaché à mon sac à main. Deuxièmement, un moment donné une fille se dit que les sensations fortes sur le chemin du retour, c'est bien agréable de temps en temps, mais qu'il y a un moment ou c'est juste trop.

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