L'autre côté de la chance
Y'a des journées comme
ça qui donnent l'impression qu'on se soit levé de l'autre côté de
la chance. J'ai le rhume, pas un très gros, mais je tousse et je
mouche suffisamment pour me faire bien remarquer par quiconque croise
mon chemin. La plupart du temps, ce genre de chose m'arrive quand je
tombe en vacances ou que je change de travail, comme si le destin
voulait s'assurer que je sois totalement à mon avantage à ces
moments. Cette fois-ci ce même destin a plutôt misé sur une
semaine particulièrement active culturellement pour moi.
Ainsi, lundi j'allais
voir Alexandre Desilets. Bon, vous me direz que ce n'était pas la
première fois et qu'un petit rhume n'y changerait pas grand chose,
sauf que moi quand j'ai le rhume, j'ai les oreilles qui bouchent,
invariablement et disons que c'est un peu moins agréable d'aller
voir son chanteur favori avec une audition en alternance gauche
droite au gré de ses fantaisies. J'ai quand même passé un
excellent moment en très bonne compagnie et je dois avouer que ce
soir là, mon rhume n'était pas encore tout à fait apparent.
Mardi, par contre,
c'était autre chose. Je pouvais à peine faire un mouvement sans
tousser et comme c'est la période faste des arrivages des quantités
de Noël en succursale, je me devais de m'activer pour faire les
casses-tête des cubes et de la mise en marché. En plus, je
commençais à être singulièrement fatiguée parce qu'avec la
canicule, je ne pouvais m'abstenir de faire fonctionner mon
ventilateur, qui m'asséchait la gorge ce qui fait que mes deux
dernière nuits avaient été syncopées par des coups de toux qui
étaient tout sauf reposants.
Et mercredi, j'avais ma
plus grosse journée de la semaine. C'était une journée de
présentation des nouveautés en livres jeunesse et en jeux. Je pense
que toute la salle de plus de 60 personnes a été à un moment ou
l'autre, dérangée par mes quintes de toux. Heureusement pour moi,
les gens étaient plutôt sympathiques et empathiques à mon état de
santé. N'empêche que ce n'est jamais agréable de se faire
remarquer pour de telles raisons.
En soirée, j'allais voir
un concert de l'Orchestre de Chambre McGill. Et c'est évidemment
pendant la première partie que ma toux s'est largement mise à
contribution. En fait, je crois qu'en essayant d'en retenir les
première salves parce que je savais que mon voisin du devant était
particulièrement intolérant à ce genre de manifestation (il
l'avait démontrer avant le début du spectacle), ça avait rendu les
quintes encore plus violentes et ledit voisin s'était effectivement
retourné pour me dire « Franchement sortez! » Ce que
j'avais fait, en manquant de m'étouffer dans ma toux en quittant les
lieux.
C'est ainsi que j'ai
manqué la deuxième partie du spectacle, celle que j'avais le plus
envie de voir, et qui selon la personne qui m'accompagnait valait
vraiment la peine d'être vue.
Au prochain concert,
peut-être que la chance se décidera a venir avec moi...
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