jeudi, novembre 30, 2017

Novembre délavé

Il me semble que j'ai la cervelle à « délavé » depuis quelques temps. Je crois que c'est un effet direct novembre. Faut bien que je me trouve un coupable et, franchement, ce mois me semble tout désigné.

Pour faire changement, j'ai un gros rhume de novembre, il me semble que ça m'arrive souvent. En tout cas, c'était le cas l'an dernier parce que je me rappelle tout à fait que j'ai fait l'ouverture de la succursale dans un état proche de la catatonie quand je ne toussais pas à en perdre haleine. Pareil cette année. J'en suis à la période de la toux infinie qui n'est certainement pas aidée par un environnement de travail particulièrement sec.

Et puis, je suis atteinte par la baisse de luminosité. Y-a rien à faire, à tous les ans c'est la même chose, je me sens un peu plus fatiguée que normalement quand les jours se raccourcissent à vue d’œil. Bien évidemment, je ne vais pas trop me prélasser tranquillement dans un espace public pour lire ou juste observer les gens parce qu'il fait trop froid, trop mouillé ou les deux. Je sais que pour les deux prochains mois, mes trajets aller-retour entre la maison et le travail se feront à la noirceur et ça a une incidence, si ce n'est une influence, sur ma bonne humeur naturelle.

C'est aussi la période de l'année pendant laquelle je dois mettre ma cervelle en recherche de solutions au travail. Parce que si décembre est le moment dans l'année qui voit les consommateurs se bousculer dans les commerces pour arriver à Noël en même temps que tout le monde, les casse-têtes logistiques de la mise en marché des quantités mirobolantes d'un seul articles ou d'une augmentation sidérante de titres différents dans un secteurs, c'est en novembre que ça se fait. Et mon travail, du moins, une partie de mon travail, c'est justement de trouver les solutions de ces casse-têtes afin que le magasin ait un petit air guilleret et accueillant. Résultat, mes rêves sont peuplés de cubes, de déplacement de stock et tutti quanti.

Par conséquent, ma cervelle est rendue pas mal au bout de ses capacités intellectuelles. Elle me fait la moue de l'intérieur de ma boîte crânienne. Heureusement, c'est aujourd'hui le dernier jour de novembre, bientôt, tout bientôt, les clients seront un peu plus fébriles, les enfants un s'exciteront davantage pour des riens, il y aura alors autour de moi un brin de magie supplémentaire me laissant croire que je suis un peu un lutin de Noël, alors je sais que ma fatigue s'amenuisera d'elle-même parce que je passerai la plupart de mes heures de travail à conseiller toutes sortes de livres pour un public diversifié. Et je terminerai ma course, le 24 décembre autour de ma Terre du milieu, bien heureuse d'y être enfin arrivée.

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