jeudi, janvier 11, 2018

Frousse mouillée

J'ai eu la malheureuse idée, aujourd'hui, de quitter le travail à 17 heures tapantes. Ça ne m'arrive jamais étant donné que nos quarts de travail se terminent toujours à la demie de l'heure. Mais bon, je voulais finir ce que j'avais commencé et aussi souhaiter bon voyage à une collègue qui entamera demain un voyage qui ne sera certainement pas de tout repos pour elle. Bref, j'ai traîné et je suis sortie à la mauvaise heure, c'est-à-dire en même temps que tout le monde.

Résultat; je me suis retrouvée prise dans des foules sans commune mesure avec celles que je fréquente quotidiennement à tous les points de mon trajet jusqu'à la maison. Évidemment, le métro était bondé, les gens pressés et globalement désagréables. J'ai reçu plus de coups sacs-à-dos au visage dans un seul transport que dans toute l'année écoulée, je crois.

Et l'épicerie faisait bonne mesure. Toutes les allées étaient pleines, aucun chariot ni panier n'était disponible, j'ai donc du jouer à l'équilibriste avec les trucs dont j'avais besoin avant de me présenter aux caisses en essayant d'éviter les passants pressés qui coupaient constamment la file tandis que j'attendais patiemment mon tour.

N'ayant aucune espèce d'envie de me promener dans les piscines de gadoues qui décorent actuellement les rues de Montréal, je suis grimpée dans l'autobus qui remonte De Lorimier malgré le fait qu'il soit tellement plein que je n'ai pas pu me rendre plus loin que le chauffeur. Le trajet n'étant pas bien long jusque chez-moi, je préférais de loin cet entassement intempestifs aux dangers potentiels des trottoirs glissants et des coins de rues immergés sous deux pieds d'eau. J'exagère à peine.

Mais voilà qu'en sortant de l'autobus, j'ai senti mon sac-à-main retomber sur ma hanche, tandis que son poids, ou plutôt l'absence de poids sonnait une alarme dans ma cervelle. Je n'ai pas attendu d'être arrivée à la maison pour vérifier mon impression : il ne restait dans mon sac que mes clefs. Pas de porte-monnaie. J'ai tout de suite pensé que j'avais pu l'oublier à l'épicerie et je faisais des messes basses en parcourant les quelques mètres jusqu'à ma porte pour que personne n'ai eu l'idée de se l'approprier.

La première chose que j'ai fait en rentrant a donc été d'appeler à l'épicerie, mais personne n'avait vu mon porte-monnaie. Ce n'est certes pas la première fois que je perds cet objet. J'ai donc commencé par me calmer en me parlant des étapes à suivre lorsque ce genre de désagrément arrive. Premièrement, vider tous les sacs qu'on a sur soi et toutes ses poches. Ce que j'ai donc entrepris pendant que le chat de la maison me miaulait son mécontentement de ne pas me voir me ruer sur son bol pour le nourrir.

Grand bien m'en fit. Je n'avais pas perdu ni m'étais fait voler mon bien, je l'avais rangé dans le sac d'épicerie plutôt que dans le sac-à-main. Rien d'autre qu'une petite étourderie.

Mais des fois les étourderies donnent des sueurs froides, pas agréables du tout.

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