jeudi, mars 22, 2018

Faire des croquis

Ces temps derniers, il me semble qu'il y a trop d'idées dans ma tête pour que je puisse y voir clair. J'ai un paquet de priorités à traiter avec l'impression qu'il me manque d'attention pour arriver à le faire comme du monde. Répondre à la question « Où as-tu envie d'aller souper? » m'a laissée aussi désarçonnée que si l'on m'avais demander de me rappeler de l'adresse exacte de l'appartement où j'ai passé les deux premières années de ma vie. C'est tout dire.

Au travail, c'est pareil. Je m'éparpille et m'épivarde. Rien de très grave, mais je fais très exactement ce avec quoi je taquine impitoyablement les libraires depuis des années : je sème des piles au gré de mes passages et j'ai un mal fou à les retrouver. Et bien entendu, parce que je suis moi, j'égare mes clés plus souvent qu'à mon tour, dans des endroits verrouillés, de préférence. Je dois alors, piteusement, demander à mes collègues d'aller les récupérer pour moi. Ça les fait rire, mais moi, ça me titille l'orgueil de voir qu'un peu de stress me fait tomber dans cette ornière.

Je n'ai pas vraiment peur de déménager; je l'ai fait si souvent dans ma vie. Je me sais efficace, rapide et prête au moment voulu. N'empêche que... Quand ça fait neuf ans que tu habites le même appartement, en partir c'est une histoire bien différente que lorsque du déménageais aux quatre mois, ou peu s'en faut.

J'ai passé des heures et des heures sur l'internet à regarder des annonces en me donnant l'impression de tourner en rond. Je constate que je suis un peu en avance pour un déménagement en juillet parce que la plupart des logements que j'ai vus sont libres immédiatement ou dans très peu de temps.

Et puis je veux faire du ménage dans mes affaires avant de partir d'ici histoire de ne pas transporter inutilement des boîtes de livres que je ne relirai plus. Surtout que je dois repartir à neuf avec mon mobilier parce que celui que j'utilise, je le traîne depuis que je suis partie de chez mes parents, il y a plus de vingt ans. L'air de rien, ça ajoute au stress parce que je ne sais pas avec quoi je meublerai ce que je visite.

J'ai presque trouver quelque chose, par ailleurs. Je dis presque parce qu'il me reste à aller porter une autorisation signée de demande de références au locateur. Ce n'est pas un énorme coup de cœur, mais c'est dans les limites de mon budget et très exactement au cœur du quartier que je visais, ce qui n'est pas rien. Ce n'est pas très grand, ni particulièrement petit. L'impression que j'en ai eu, après la visite c'est que je pourrais en faire un cocon.

Depuis, je fais des croquis. Je n'ai absolument aucun talent dans le domaine, mais j'essaie d'imaginer comment je pourrais aménager l'espace et j'y vois presque quelque chose qui ressemblerait à ce que je suis comme personne.

Et je me suis assurée que le voisinage était stable et pas trop étudiant. Parce que, bien franchement, je crois avoir bu, jusqu'à la lie, les expériences de voisinage post-adolescent festif.

Souhaitez-moi bonne chance.

Libellés :