dimanche, juin 03, 2018

Deux heures et demie avec Mathilde

Aujourd'hui, j'ai fait quelque chose que j'aurais dû faire il y a bien des années. Effet collatéral de mon déménagement imminent, j'ai vidé mes classeurs. M'enfin, j'en ai vidé un des deux. Par conséquent, j'ai passé deux bonnes heures avec moi. Toutes sortes de versions de moi que j'avais un peu oublié.

Ces classeurs contenaient essentiellement des notes de cours que j'ai déménagé pendant vingt ans. Et si je me suis posée longuement au même endroit dans les dernières années, ce ne fut pas du tout le cas dans mes périodes précédentes. Disons que j'avais la bougeotte, pour faire une histoire simple, même si souvent, ces mouvements de meubles et de ma personne étaient pratiquement obligatoires.

En pensant à mon futur logis, je me disais que je devais me défaire de mes classeurs parce que je n'aurai pas vraiment l'espace pour les caser de manière soit discrète, soit en harmonie avec le décor que je fais et je défais dans ma tête depuis quelque chose comme deux mois. Comme souvent, quand on vide des silos de conservation de nos petites choses, on croit savoir ce qu'ils contiennent, mais on se retrouve bien souvent devant beaucoup de surprises.

J'avais oublié que j'y avais rangé toutes les photographies que j'ai en ma possession, ou presque. Des amoncellement de débuts de textes, à l'époque où j'écrivais tout à la main avant de le retransmettre (ou pas) à l'écran. Il y avait aussi tous mes journaux intimes et mes vieux agendas scolaires que je garde parce que je trouve assez amusant d'y plonger le nez pour me retrouver face à face avec ces Mathilde que je ne suis plus tout à fait, mais qui ont contribué à faire la femme que je suis actuellement.

Il y avait aussi toutes sortes de documents officiels dont je devrai me départir avec précaution. J'ai donc entrepris de faire des piles : ce que je garde, ce dont je dois disposer et ce qui se recycle. Heureusement, je pouvais recycler la majeur partie de mes avoirs. Des notes de cours, des photocopies de toutes sortes de textes auxquels je m'abreuvais lors de mes études. Le genre de chose sur lesquelles je n'ai pas posé les yeux depuis quelque chose comme quinze ans. Ces feuilles amassaient tranquillement de la poussière sans demander leur reste, je le savais très bien. Je sais aussi qu'il y a très longtemps que j'aurais dû les mettre aux rebuts, mais je crois que tant que je n'avais pas fini de payer mes dettes, j'étais incapable de poser le geste qui sortirait de mon quotidien, les preuves de ma vie universitaire.

Mais là, c'est fait. Deux gros sacs de récupération plus tard. Et un constat navrant à l'arrivée : je ne peux pas me départir des deux classeurs; je dois en conserver un pour y ranger mes petites choses personnelles dont je ne désire par faire l'étalage devant les visiteurs à venir.

Ce qui fait que j'ai recommencé à jouer à Tetris dans mon cerveau pour trouver une place pour un classeur dans mon appartement.

Il y a de quoi m'occuper l'esprit pendant de longues heures.

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1 Commentaires:

Blogger fillikir72518 s'est arrêté(e) pour réfléchir...

The next time I learn a weblog, I hope that it doesnt disappoint me as a lot as this one. I mean, I do know it was my choice to read, but I really thought youd have something fascinating to say. All I hear is a bunch of whining about something that you can repair for those who werent too busy in search of attention. gsn casino slots

4:12 a.m.  

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