mercredi, septembre 12, 2018

Figue ou raisin?

Je n'avais jamais été en République Dominicaine. Je ne regrette pas ce voyage, même si ce ne fut pas mon favori pour plusieurs raisons, la première c'est que n'en connaissant pas grand chose, j'ai peut-être mal choisi l'endroit où j'allais. Il m'est apparu assez évident, peu après mon arrivée sur place que c'était un endroit où beaucoup d'hommes blancs allaient retrouver des Dominicaines entretenues. Je ne suis pas à l'aise avec ce genre de commerce ni ici ni là-bas. Ceci a fait en sorte que j'ai eu beaucoup plus de difficulté à nouer des relations intéressantes avec les autres voyageurs. Mais j'ai bien compris pourquoi les prix étaient si alléchants pour une personne seule.

Ensuite, hors saison comme cela, le site était passablement vide. Alors il accueille, durant les fins de semaines, des Dominicains en pause. Si je trouve l'idée géniale, l'application elle a été plus ardue. Parce que c'est un peu comme si deux faunes totalement distinctes étaient plongées dans la même arène avec des règles complètement différentes. Les Dominicains prennent une chambre en famille, ils sont souvent plus nombreux que les places disponibles dans un chambre. Cet état de fait ne me pose aucun problème, sauf quand autour de ma chambre, il y a un groupe qui s'installe et qui fait la fiesta toute la nuit. Ainsi, j'ai été réveillée à 2h00 du matin par des fêtards qui se criaient d'une chambre à l'autre, sans aucun respect pour le reste de occupants. Ils cassaient de la vaisselle, riaient et se lançaient des insultes pendant que les enfants de leurs chambres réveillés aussi en sursaut hurlaient à mort devant ce vacarme.

Je présume aussi que beaucoup d'entre eux ne sont pas précisément riches. Aussi, ils se jettent sur la nourriture comme si c'était leur seule occasion de manger pour les mois à venir. C'est peut-être le cas, je n'en sais rien. Toujours est-il qu'ils se précipitent collectivement sur le buffet à son ouverture et que munies de tupper ware et de zipplocs, les femmes vident des assiettes complètes dans ces contenants empêchant tous les autres de goûter à quoi que ce soit. J'ai ainsi vu disparaître un plat complet de salade de pomme de terre et toute une table d'assortiments de fromages et de viandes froides. J'ai dû attendre une heure complète avant de pouvoir me sustenter, et je ne suis pas la seule dans ce cas.

Mais le pire, c'est qu'ils jettent tout autour d'eux. Au premier matin de leur séjour, je suis descendue à la plage et je me suis retrouvée devant une gigantesque poubelle à ciel ouvert. Des tonnes de verres en plastiques partout, partout, partout, comme si le tout allait se ramasser tout seul. Eux n'ont visiblement pas conscience que tous ces petits contenants menacent la santé globale de la terre. Vous me direz que mon voyage en avion aussi et vous auriez raison, m'enfin ce matin-là, je voyais des dizaines de verres menacer de se faire repêcher par la marée montante, alors j'ai pris un gros sac de vidange au bar le plus proche et j'ai commencé à ramasser jusqu'à ce que les employés de la plage arrivent et viennent prendre mon relais.

Par conséquent je reviens de vacances mi-figue mi-raisin, heureuse d'en avoir appris un peu sur une culture que je ne connais pas, mais pas tout à fait convaincue d'avoir vécu une expérience confortable.

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