Intermède
Je vais me déconnecter
pour quelques jours. Une semaine en fait parce que je repars en
voyage, seule encore une fois. Non, cette fois ce n'est pas à Cuba,
même si c'était mon idée originelle. Mais en vagabondant sur le
site de voyages que j'aime beaucoup fréquenter, je suis tombée, en
juin dernier sur une offre abracadabrante pour la République
Dominicaine. Je n'y suis jamais allée. J'ai donc tout un trac parce
que je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque et que c'est la
première fois de ma vie que je m'aventure dans une destination
lointaine totalement inconnue sans accompagnateur.
Évidemment à cause de
la finale de mon dernier périple, je ne pensais pas refaire un
voyage de fin d'été dans cette région du monde. Mais faut croire
qu'une fois qu'on y a goûté, la farniente sur les plages sans
aucune responsabilité, porte une sorte d'appel auquel plusieurs ne
peuvent résister, moi la première. Il faut dire que ça me fait du
bien. Pas tant que je sois en manque de soleil ou de chaleur cette
année, de ce côté ça va, disons que nous avons étés largement
servi au Québec au cours de l'été. En fait, c'est le fait de
changer d'air et de n'avoir à penser à peu près à rien qui me
comble. L'eau de mer aussi.
Je suis prête, j'emporte
dans mes bagages huit livres. Je ne pense pas tous les lire, mais
j'ai besoin d'avoir des options si jamais un titre ne me plaît pas.
Après tout, les livres sont mes seuls véritables compagnons durant
ces périples à des bouts du monde divers. Ma valise n'est pas
encore faite, j'aurai toute la journée de demain pour ce faire et me
connaissant, je vais l'avoir complétée en moins de deux.
Je n'ai pas tellement
peur d'être à nouveau rattrapée par les tempêtes tropicales se
changeant en ouragan : cette année aura été douce dans
l'Atlantique comparativement à la précédente. Et puis, si l'an
dernier j'ai eu toute une frousse, je n'ai pas envie de me laisser
encabaner par elle. Cependant, je ne pars pas le cœur seulement
léger puisque comme je l'ai mentionné plus haut, c'est ma première
visite en ce pays, en plus je vole avec une compagnie aérienne que
je n'ai jamais fréquentée. Mais bon, je vais m'en sortir, j'en suis
pas mal certaine.
N'empêche que j'ai bien
hâte de plonger mes orteils dans le sable et de voir quels
personnages je vais rencontrer. Peut-être plus d'Américains que de
Québécois, peut-être pas de francophones du tout; je l'ignore,
mais ce que je sais c'est que j'aurai un belle semaine pour observer
noter et transposer mes impression, me faire une nouvelle collection
personnages pour les moments de l'automne à venir durant lesquels,
je le sais d'expérience, je n'aurai plus le temps de penser.
Au final, je dirais que
je ne vais pas seulement paresser au soleil, non, je m'en vais me
remplir la tête d'idées que je pourrai raconter dans les jours
mornes de novembre quand mon imagination m'aura désertée.
Libellés : Digressions