vendredi, juillet 22, 2005

Chronique dans le pot de fleurs

1 - La nouvelle locataire
2 -
Le peuple de la terre
3 -
Résidence estivale
4 -
Le coup de soleil
5 -
La pantoufle
6 -
Un hibiscus amoureux
7 -
Maman n'est pas un arbre
8 -
Compter les jours fait pousser les cheveux
9-
L'âme soeur
10- La visite

Mon petit loup,

Ne t’inquiètes pas pour moi, je suis bel et bien arrivée. Charles et Marie m’ont accueillie avec beaucoup de gentillesse. Tu devrais la voir, elle, dans sa fenêtre. C’est vrai qu’elle domine la ville de haut. Charles et moi avons beaucoup discuté durant la soirée, juste sous les feuilles de Marie-Hélène, celle-ci ne participait pas beaucoup à la discussion, mais je la voyais frémir dans son pot dès que l’un de nous mentionnait ton nom. Et c’est vrai qu’elle est toute douce des feuilles. Sa chevelure possède quelque chose d’irréel et d’irradiant. Elle aurait bien voulu me donner une pousse pour toi, mais les racines ne sont pas encore prêtes. Alors nous allons devoir patienter. Penses-tu en être capable?

Ici Roger, les rues sont des falaises. J’ai eu a descendre un immense escalier pour revenir chez Marie-Hélène, j’avais une frousse pas possible parce que j’ai le vertige. Alors, je me suis tenue bien fort à la rampe pour ne pas perdre pied. Si tu savais comme j’étais contente arrivée en bas! C’est une drôle de ville, Québec. À certains endroits, les rues sont larges et permettent la circulation de plusieurs voitures à la fois, les édifices sont récents et clinquants tandis qu’à un coin de rue, il y a à peine la place pour un véhicule et les bâtiments tout vieux, charmants et patinés par le temps.

Il y a tellement de touristes dans la vieille ville qu’on dirait que les gens se promènent avec un troisième œil à force de prendre des photos de tout et de n’importe quoi. Moi je déambulais dans cet environnement, l’air assez sûre de moi pour passer pour une habitante de la ville, même si je ne le suis pas du tout et qu’en réalité je me sens plutôt perdue. En croisant une fontaine tout à l’heure, j’ai pensé bien fort à toi. Il y avait dedans une Petite-Toute-Nue qui frappait l’eau avec son chapeau, en courant dans tous les sens, pendant que sa mère essayait de l’attraper pour lui remettre une couche. Mais la petite riait aux éclats avant de repartir de plus belle. Tu aurais aimé son rire Roger, cette innocence de l’enfance t’aurait charmé.

Bon, je vais retourner à la vaisselle, il faut bien que je me rende utile.

Bisous tout plein des millions

Je t’aime,

Maman xxxxxxxxxxxxxxx

2 Commentaires:

Anonymous Anonyme s'est arrêté(e) pour réfléchir...

arfff ! Je suis au boulot, là, Mathilde, et franchement...
c'est trop CHOU !!!

Je craque !

7:03 p.m.  
Anonymous Anonyme s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Oh mais si la maman de Roger s'y met... On craque tous !

J'adore l'expression "une Petite-toute-nue", c'est trop mimi :)

9:33 a.m.  

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