jeudi, août 18, 2005

Chroniques dans le pot de fleurs

1 - La nouvelle locataire
2 - Le peuple de la terre
3 - Résidence estivale
4 - Le coup de soleil
5 - La pantoufle
6 - Un hibiscus amoureux
7 - Maman n'est pas un arbre
8 - Compter les jours fait pousser les cheveux
9- L'âme soeur
10- La visite
11- Regard sur la gente humaine
12- Le prénom
13- Le papa poule


Bonjour Monsieur l’Hôte,

Encore une fois merci pour le havre de paix, cet îlot de sûreté dans l’amitié, que tu m’as prodigué pendant mon récent séjour à Québec. Élisa et moi avons fait un très bon voyage en compagnie de Madame Coloc. La petite a beaucoup dormi durant le trajet et semblait très impressionnée par la vitesse du véhicule. Pour la rassurer, je caressais tendrement ses feuilles entre mon pouce et mon index. Comme un câlin pour la plonger dans le sommeil.

Quand je suis arrivée, j’ai tout de suite vu que Roger avait le caquet bas : manque d’eau. C’est ce qui arrive lorsque les deux humaines qui habitent un appartement s’en vont batifoler, en même temps, sur les remparts d’une ville fortifiée à plus de 200 km de leur demeure. Quand il m’a vue grimper les marches avec la petite Élisa serrée contre moi, il s’est mis à s’animer, se penchant tellement sur la rampe que j’en ai eu la frousse qu’il ne tombe d’énervement. J’ai fait les présentations et il ne se tient plus depuis. Je me demande sincèrement si c’est l’eau que je lui ai donnée ou la seule vue de sa fille qui l’a mis dans cet état.

J’ai posé Élisa sur le bord de la fenêtre qui borde le balcon de Roger pour qu’ils puissent faire connaissance. Évidemment, Dédée en a profité pour aller se présenter et faire sa tournée de bisous. Élisa se tordait dans son pot en laissant entendre ce petit gazouillis propre aux bambins de cet âge, tu sais lorsqu’ils ne savent pas encore vraiment comment rire.

Depuis presque deux heures, Roger prend son rôle de père bien au sérieux : il explique le voisinage, la ruelle, les passants, les habitudes de la maison à la petite avec un ton docte qui est tout à fait craquant. Tu le connais… Enfin, non, tu ne l’as jamais vu, mais je crois que tu saisi sa personnalité. Je lui ai offert la possibilité de venir écrire à Marie-Hélène, mais il m’a dit qu’il avait les idées trop emmêlées ce soir, qu’il lui donnerait des nouvelles lorsqu’il aurait commencé à apprivoiser la vie avec Élisa, comme il se doit. Cependant il fait dire un énorme merci à sa belle et il a ajouté, en rosissant, qu’il n’imaginait pas à quel point elle était douce.

Je crois Charles, que mon Roger est encore plus mordu de ta Marie.

Alors voilà, la puce se porte comme un charme.

Bises,

La maman de Roger xxx

2 Commentaires:

Blogger Charles Bolduc s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Bonjour Mamatte !

Très heureux de voir que notre Élisa de petite-fille se porte bien et qu'elle apprécie les charmes et les explications de Roger. Je suis sûr qu'il fera un très bon paternel pour sa pupille. Je la sais entre bonnes mains. Et Marie est pareillement confiante.

Tu as informé Roger de sa nouvelle coupe de cheveux «à la garçonne» ?

10:56 p.m.  
Blogger Mamathilde s'est arrêté(e) pour réfléchir...

Chalut Sarles,

Nah, j'avais oublié pour la coupe de cheveux. Je viens de le dire à Roger, et il m'a regardée offusqué en disant : «Maman, franchement, penses-tu vraiment que je suis si superficiel que ça!»

Je crois que je vais m'abstenir de passer des commentaire de cette eau à l'avenir, parce que les fusillades du regard, trop peu pour moi...

7:40 a.m.  

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