dimanche, septembre 27, 2015

Page blanche

J'ai eu la journée longue et la semaine de six jours consécutifs en est à son centre. Il me semble que depuis mon retour de vacances je suis tout simplement débordée au travail et Noël est loin d'être arrivé. Les chapeaux de roues pullulent autour de moi et m'envoient dans toutes les directions. Parce que je me sens débordée, je relis des livres que j'aime et qui, je le sais me feront du bien. Le problème avec ce genre de lecture, c'est que justement j'en suis complètement accro et qu'il m'est ardu d'en sortir, même pour mon rendez-vous bihebdomadaire avec moi.

Ce n'est pas tant que je n'aie pas croisé d'anecdotes croustillantes dans les derniers jours; j'en vois tous le temps, la nature humaine se déploie autour de moi sans demander son reste. Du plus joli au plus mesquin. Même dans la mesquinerie abjecte, j'arrive, la plupart du temps à trouver un angle pour que cela devienne un peu intéressant. L'ironie est une amie fidèle pour ce genre de chose. C'est une question de perspective.

Je suis, actuellement préoccupée par la crise migratoire qui secoue le Monde. Les frontières qui se ferment au nom de la protection des territoires. Ça me bousille le cœur parce que je sais pertinemment que si je suis ce que je suis, c'est-à-dire francophone en terre américaine, c'est parce que de lointains aïeux ont un jour quitté leur pays d'origine pour venir habiter le mien. Quelles que soient les raisons de leur migration.

Évidemment, ils étaient moins nombreux à se masser en même temps, et au même endroit, que ce que nous pouvons voir aujourd'hui. N'empêche que, ces aïeux ont aussi cherché un nouvel accueil, une vie ailleurs que là où ils étaient nés. Et ils ont amenés avec eux croyances et rituels jusqu'à les faire entrer de force dans les mœurs de ceux qui étaient déjà ici. Parce que c'étaient eux les plus forts, ou en fait ceux qui avaient la poudre à canon pour convaincre plus commodément.

Les meutes migratoires qui se meuvent actuellement autour de la Méditerranée me font quand même un peu peur. Parce qu'elles traînent dans leurs sillages des valeurs qui font vibrer (pas de la bonne manière), mon cœur de féministe. Pas au point que je veuille à toute force les voir refouler. Je suis, et je resterai probablement toute ma vie, mal à l'aise avec l'idée des femmes qui sont voilées lorsque leur mari ne le sont pas.

Par ailleurs, je suis encore plus mal à l'aise en voyant des populations entières se faire décimer par leurs dirigeants pour se voir ensuite campées dans des camps insalubres et surpeuplés parce que personne ne veut d'elles. Il me semble que l'humanité devrait collectivement aspirer à plus de tolérance.

En fait, ce que je ne supporte absolument pas, ce qui m'horripile au plus au point, c'est les diktats de l'ignorance, ces vérités si bien construire qui se mesurent à l'aune de ce que l'on ne comprend pas de l'autre et qui créent la peur.

Le problème avec tout cela c'est qu'il me semble, qu'ici comme ailleurs, l'éducation générale s'en va n'importe où au profit d'une idée de la productivité.

Mais la productivité n'a jamais évité les guerres tandis que la compréhension et l'empathie pour autrui auront au moins tenté de semer les jalons pour les retarder.

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jeudi, septembre 24, 2015

Film d'ado

Depuis la rentrée, je croise, de temps à autres, la horde d'adolescentes qui s'installe en maîtresse dans le même wagon que moi. Je suppose qu'elles sont désormais en secondaire trois puisque je les vois une heure plus tard que l'an dernier, à la même place. J'ai fini par comprendre, à force d'écoute active et complètement involontaire de ma part, que ce sont des sportives. Des joueuses de soccer, je pense, en tout cas, certainement des joueuses d'équipe.

Elles ne se rendent pas compte, je pense, de tout l'espace qu'elles prennent dans un endroit à ce point fermé. Elles, elles continuent à vivre tout simplement. En parlant de sujets qui n'intéressent qu'elles. Elles sont exactement les même jeunes filles qu'au printemps dernier en étant paradoxalement plus du tout les mêmes. Elles ont poussé en quelques mois, dans tous les sens. Elles parlent aussi un petit peu moins fort, on dirait qu'elles ont trouvé un moyen de se faire entendre les unes des autres sans avoir besoin d'être collectivement entendu à tous les coups.

Ça fait un bail que je n'ai pas été ado, et comme je n'ai pas d'enfant moi-même, je n'en fréquente plus vraiment. Sauf de-ci de-là à la librairie. Je ne peux donc dire que j'ai un contact réel ni régulier avec ces âges si particuliers de l'évolution humaine. J'ai un paquet de souvenirs de la mesquinerie de cette époque de ma vie sauf que je dois m'avouer que j'avais oublié à quel point ce n'était que cela : jugements sans concessions, histoires d'amour qui n'en sont pas nécessairement, humiliations en tout genre et une allergie chronique à la solitude.

Et l'importance des détails! Si l'une d'elles manque un événement, elles doivent tout expliquer. Tout. De quelle manière la scène s'est déroulée, qui était où, qui a parlé et sur quel ton. C'est tout juste si elles ne décrivent pas l'effet de lumière sur le plancher. Et si la narratrice fait le faux pas d'oublier un élément aussi important que la couleurs des chaussures d'un des personnages dont il est question, les autres ajouteront leur grain de sel au récit, lui donnant ainsi tout l'effet dramatique nécessaire pour qu'il soit porteur de sens, à leurs yeux.

J'aime bien lorsqu'elles envahissent le wagon et quelles installent leurs pénates tout autour de moi.Elle me donnent l'impression de suivre, à pas de loup, l'évolution d'un film d'ado.

Et surtout, elles rappellent à mon bon souvenir à quel point tout est important dans la vie, même les détails qui semblent bien triviaux aux adultes que nous finissons tous par devenir, un jour ou l'autre.


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dimanche, septembre 20, 2015

Rire comme un moustique

J'ai toujours été pas mal ricaneuse. D'aussi loin que je me souvienne, je suis un bon public pour les mots d'esprit ou les situations involontaires qui plongent les protagonistes dans un certain ridicule.

Il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir toutes les peines du monde à essayer d'arrêter de rire dans des moments importuns. Je suis la seule personne de ma connaissance à avoir été envoyée chez le directeur à quelques occasions dans ma vie d'élève et d'étudiante parce que j'étais atteinte d'un fou rire à ce point incontrôlable que je dérangeais toute la classe. Évidement, si je racontais ici pour quelles raisons je riais tellement, personne n'y trouverait rien de drôle; je crois que mes plus grands rires incontrôlables étaient alimentés par le fait que je savais trop bien que ce n'était pas drôle, justement.

J'ai une amie d'enfance, qui s'avère être aussi une cousine, qui a ce chic de me faire rire. Depuis toute petite. Son humour et moi faisons vraiment bon ménage. Adolescentes, nous passions beaucoup de temps ensemble ou au téléphone. Un jour, elle s'est mise à imaginer ce qui se passerait si les mots qui étaient prononcés restaient dans l'espace où ils avaient été prononcés. Et elle a poursuivi son délire assez longtemps. Elle se disait que ce serait chouette de rentrer dans une pièce pleine de « Je t'aime » ou autres petits mots doux mais probablement un peu moins intéressant de croiser une pièce de colères qui multiplierait les gros mots et autres injures malodorantes. Il me semble la voir, au pied de mon lit, faire ce geste de la main qui tente d'évacuer une certaine puanteur, parce qu'elle s'imaginait s'être buttée au mot « caca ».

Et moi, je riais à en perdre haleine. Vraiment. Il arrive un moment lorsque je ris trop, ou je n'ai plus ni de souffle ni de voix. J'émets alors un petit bruit aigu en expirant, comme une sirène de pompier qui se meurt, à bout de souffle. Complètement ridicule et inélégant. Je n'y peux pourtant rien. Sinon, je deviens d'un rouge épeurant parce que je ne respire plus. Il me semble lui avoir demander grâce de ses niaiseries parce que j'allais mourir sur le champs. Et elle de me répondre : « Mais non, tu ne vas pas mourir. Sinon qui est-ce qui raccrocherait le téléphone ». Ce qui a eu l'effet de redoubler mon rire.

Il apparaît que je ne suis pas morte et que le téléphone a été dûment fermé ce soir-là.

Des années plus tard, une autre amie a décrit ce rire comme ceci : « tu ris vraiment comme un moustique qui s'effoire sur une tapette à mouche ». Si le commentaire ne semble pas flatteur, il me semble tout à fait descriptif de la réalité . J'ai adopté ce descriptif depuis.

Ça fait vraiment très longtemps que je n'ai pas ri ainsi. Je crois que c'est l’apanage de la confiance et du laisser-aller.

Mais je souris encore à toutes les fois où je repense à ces moments qui m'emplissent d'un certain bonheur, à rebours.

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jeudi, septembre 17, 2015

Comme un poisson dans l'eau

Le ciel était lourd et d'un gris charbonneux qui laissait à penser que les orages s'abattraient vigoureusement sur quiconque était sur sa route. J'avais dissimulé mes serviettes sous un auvent et espérais, comme tant d'autres, que le ciel nous tombe, enfin, sur la tête. Il faisait chaud, bien entendu, mais l'humidité était pire que la chaleur ambiante. En attendant le déluge, je voyais les éclairs percer les nuages, sans pourtant en entendre le fracas.

Je me sentais tellement poisseuse que j'avais de la peine à me concentrer dans ma lecture. Pourtant, je suis assez douée pour lire dans des circonstances mitigées et réussir à me concentrer sur ce que je lis plutôt que sur ce qui se déroule autour de moi. Pendant des années, j'ai fréquenté les bars de la ville, ou même de la province, un livre à la main, tout à fait apte à suivre le cours du récit sans trop me préoccuper de l'activité nocturne qui évoluait autour de moi. C'est dire que lorsque j'aime les mondes littéraires dans lesquels je mets un pied, il n'y a pas grand chose à mon épreuve.

Ce jour-là, cependant, j'avais la sensation d'être dans une substance désagréable. Un mouvement de paupière faisait ruisseler la sueur sur mon visage. Malgré le fait qu'il était autour de 14 heures, on se serait cru à la brunante. Parce que je n'arrivais pas à replonger dans ma lecture, mon regard s'est évidemment porté autour de moi, en quête de cette étincelle qui me fait écrire. Plus ou moins consciemment, d'ailleurs.

C'est dans ces circonstances que j'ai aperçu le garçon. Il était noir de peau et avait cette bouche lippue caractéristique. Si j.ai remarqué ses lèvres, c'était parce qu'il était évident qu'il n'avait plus de contrôle musculaire sur celle du bas, elle pendait inélégamment, laissant voir sa dentition. Sagement assis à une table qui jouxtait la mienne, avec un paquet de grosses valises autour de lui,-il avait l'air à la fois complètement déconnecté et impatient. C'est sans doute pour cela que mon regard revenait toujours vers lui. Au bout d'un certain temps, une dame qui devait avoir environ mon âge, s'est assise auprès de lui, à bout de souffle. Elle parlait fort, heureuse d'être enfin arrivée, tandis que les réponse du jeune homme ne parvenait pas à mes oreilles.

Pour aucune raison apparente, le ciel s'est crevé de bleu et les nuages se sont dispersés aussi rapidement qu'ils étaient apparus. Sans laisser tomber une goutte de pluie sur nous. J'étais en train de ramasser mes affaires pour retourner à la chaise que j'aimais occuper près de la piscine quand j'ai entendu la dame dire à son fils : « No way! You're not going in to the ocean right now! You may go to the pool though. » Déjà, il grimpait les marches quatre-à-quatre pendant que sa mère criait, sur un ton franchement apeuré : « But dont you dare go in the 12 foot! ». La voyant se lever, pour tenter de lui mettre la main au cou, je lui ai dit qu'il n'y avait pas de 12 pieds dans cette piscine, ni même d'endroit où il ne pourrait pas avoir pied, justement. Elle s'est rassise toujours aussi épuisée, mais un peu soulagée, en me disait : « He's coming back from a big seisure, you know... »

Lorsque j'ai enfin repris mon emplacement idéal, j'ai réalisé qu'il s'était installé juste à côté de moi, je reconnaissais les vêtements que je l'avais vu porter. Je l'ai tout de suite reconnu parmi les baigneurs. Pas tant parce qu'il était différent, mais parce que je n'avais jamais vu, à ce jour, un visage aussi heureux que le sien à cet instant précis, simplement parce qu'il était dans l'eau et qu'il en avait la permission... Un bonheur à l'état pur irradiait sa personne et son sourire faisait oublier la lèvre pendante, pourtant bien visible, conséquente aux événements récents de sa vie.

J'avais devant les yeux, une idée de ce qu'est le goût du bonheur.

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dimanche, septembre 13, 2015

Entre sorcellerie et galanterie

Ça fait bien longtemps que je dis, pour rire, mais aussi parce que cela comporte un fond de vérité, que j'ai un taux de popularité incroyable auprès des garçonnets de 2 à 5 ans mettons. Mon visage rond, mes yeux rieurs, ont un je-ne-sais-quoi d'éblouissant, pour eux. Encore aujourd'hui, il n'est pas rare que ces petits garçons me fassent gaiement la conversation lorsque je suis à la caisse, me montrant fièrement l'achat du jour, Le grand voyage de monsieur caca étant une des trouvailles qu'on me présente le plus régulièrement.

En 2002, j'habitais encore à Sherbrooke et je fréquentais très régulièrement le cinéma. J'habitais presque immédiatement au-dessus, les prix étudiants étaient de bons incitatifs, j'y allais même assez régulièrement en pyjama, l'hiver, avec un grand manteau, c'était assez discret, quoique..

Bref, un jour, je suis allée voir la première représentation de Harry Potter et la chambre des secrets. À cette époque, la fièvre entourant le jeune sorcier battait son plein, les livres n'étaient pas tous sortis, les films ajoutaient au délire, bref tout le monde connaissait Harry Potter. C'est ainsi que je me suis retrouvée assise dans une salle plus que bondée et que, forcément, j'avais des voisins de tout bord tout côté. À ma gauche, il y avait cette jeune femme et son fils. Il me semblait bien jeune pour un film comme Harry Potter. Sa mère m'avait expliquer que c'était son idole, qu'il ne parlait que de Harry tout le temps et qu'ils lisaient les livres, le soir avant le dodo. Je lui avait demandé son âge et il m'avait répondu très fièrement qu'il était un grand de quatre ans. Devant son air sérieux, j'avais avancé un : « Et tu n'auras pas peur? Moi j'ai peur des fois en écoutant des films » et j'avais eu droit à un : « Ben si tu as peur madame, je vais te protéger » J'avais souri dans le noir, touchée par ces paroles chevaleresques.

Je connaissais l'histoire, j'avais lu, plusieurs fois, le livre. Il n'y avait donc rien-là pour me faire peur réellement. Mais je suis ce que je suis et malgré le fait que je savait d'avance qu'il y avait un énorme serpent qui jaillirait un moment donné, prise dans l'histoire j'ai fait un espèce de méga saut en ne retenant pas un cri de surprise. Mon jeune voisin semblait croire que c'était un cri d'effroi parce qu'il s'était penché sur moi, me tapotant gentiment le bras en me disant (pas vraiment à voix basse) : « t'inquiète pas, madame, je suis-là ». J'avais gravement ravalé le fou rire que je sentais monter en moi et je lui avait soufflé un « merci », bien senti.

À la fin de la représentation, j'avais renouvelé mes remerciements et je lui avait dit que s'il était un sorcier, il serait certainement un Gryffondor. Il avait levé vers moi un visage radieux et nos chemins s'étaient séparés, pour toujours.

Depuis que je suis revenue de voyage, j'ai entrepris de relire la série, en anglais. Et cette histoire me trotte dans la tête depuis que j'ai débuté le second volume.

C'était il y a treize ans. Mon petit voisin doit être presqu'un homme aujourd'hui. Je me demande s'il est devenu l'adulte qu'il promettait d'être...

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mercredi, septembre 09, 2015

Une semaine bien à moi

Il faisait nuit noire lorsque j'ai quitté la maison. Mon taxi arrivait et j'avais une trouille grandeur extra-large qui me prenait les tripes. J'ai dû vérifier au moins quatre fois que les portes étaient bien verrouillées, que j'avais tout ce qui me fallait pour ce premier voyage en solo à portée de main, en premier lieu, mon passeport. Malgré le fait que j'avais pris la peine de me coucher tôt, mes heures de sommeil ont été plutôt courtes parce que j'étais beaucoup trop énervée. J'avais peur de rater mon vol, peur de ne pas avoir le bon numéro pour le taxi (qui est enregistré dans mon téléphone depuis des années), peur d'être refoulée à la douane. Mais, à part le fait que le taxi a eu bien du mal à trouver un chemin pour m'amener à l'aéroport, je n'ai eu aucun pépin digne de mention.

Pas de pépin non plus à l'attente et durant le vol. J'avais réussi à obtenir une place près d'un hublot, j'ai donc pu regarder, à loisir, les côtes et les villes que nous survolions. New-York a quelque chose de vraiment impressionnant, vu du ciel. Ça me permettait de me convaincre petit à petit, que ce voyage était vrai. À ma descente de l'avion, la température ambiante a fini de me mettre dans la tête et dans la peau, que j'étais bien arrivée à destination. On m'a accueillie à la sortie de l'aéroport avec un bracelet déjà tout prêt, ainsi qu'une enveloppe contenant le numéro de ma chambre et la clef pour qui accéder. Les vacances avaient commencé.

Avant de partir, je craignais de m'ennuyer, de n'avoir personne avec qui parler. Alors je m'étais apporté quantité de livres, juste au cas. J'avais aussi apporté un cahier pour écrire, histoire de garder la main. Je me suis vite rendue à l'évidence que je n'avais pas grand effort à faire pour entrer en communication avec autrui. Le simple fait de lever les yeux du livre en cours semblait servir d'invite à la conversation. Je me suis même prise, plusieurs fois, à sciemment éviter de me placer à un endroit qui pouvait inciter la conversation. Comme si, le soir venu, je devenais un peu sauvage.

Il y avait une espèce d'invasion de Torontois. Il me semblait que, où que j'aille, il y en avait cinq au pouce carré. Si certains faisaient un voyage familial, avant la rentrée, d'autres faisaient un voyage de chums, avant la même rentrée. J'ai fréquenté les premiers et fui, avec célérité, les seconds. Je n'ai évidemment pu m'empêcher de croquer certains portraits de ces quidams qui voyageaient en même temps que moi. Je me les réserve pour certaines semaines où je pourrai publier trois textes, afin de ne pas tricher envers moi-même et ne point ici me contenter de taper les textes que j'ai écris, à la main, durant ma semaine pas vraiment solitaire.

En réalité, si j'avais voulu., j'aurais pu les publier en temps réel. Il y avait du Wi-fi à mon hôtel. J'ai choisi de ne pas me brancher et de profiter à pleines mains de ce temps qui m'étais accordé pour être seule avec moi. Ce fut une belle rencontre.

Mais jamais aussi plaisante que de voir le visage radieux de ma mère qui m'attendais à la sortie des passagers en provenance de l'étranger à l'aéroport de Montréal.

Parce qu'un accueil comme celui-là, ça n'a pas de prix.

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