dimanche, septembre 30, 2018

Couch surfing

Si je suis toujours ravie d'avoir déménagée, je commence à comprendre que si les nuits sont bien moins souvent agitées par ici, lorsqu'elles le sont, cela a un impact beaucoup plus fort. Comme si le fait d'entendre des bruits qui ont pourtant « bercés » mes nuits durant près d'une dizaine d'années en dehors du contexte dont j'avais l'habitude les rendaient encore plus tonitruants.

Il y a deux nuits j'ai été réveillée par un homme audiblement soûl qui hurlait des insultes colorées à plein poumons. J'ignore où il était exactement, ne résidant plus exactement sur la rue. Mon logement étant situé à l'arrière de l'édifice il m'est difficile, au cœur de la nuit de savoir d'où viennent les bruits. Et non, je ne traverserai pas l'édifice à cinq heures du matin mue par la curiosité pour identifier l'origine des sons. Toujours est-il que la personne après qui il criait le suivait en voiture et klaxonnait de manière quasi continue. Je ne sais pas combien de personnes ont été réveillées par ce vacarme nocturne, mais pour ma part, ça m'a pris un temps fou pour me rendormir.

Étrangement, dans l'ancien appartement, les bruits étaient beaucoup plus forts parce que beaucoup plus près de moi, mais généralement, je ne me réveillais pas tout à fait, après avoir identifié la source du vacarme : cela faisait partie des bruits normaux. Ici, c'est le calme plat. Je n'entends même pas les autobus qui roulent sur la rue Fleury, J'entends à peine mes voisins du dessus de temps en temps quand ils se disputent ce qui n'arrive pas assez souvent pour que je leur en tienne rigueur. Et j'ai l'habitude des pas sur ma tête que j'entends depuis tellement longtemps que je ne les remarque même plus.

C'est ainsi qu'après avoir fini par comprendre ce qui me tirait hors des bras de Morphée, j'étais beaucoup trop réveillée pour me rendormir. Je n'avais pas envie de me sortir du lit, mais je sais d'expérience que de traîner au lit en jouant à « pis tourne » est la pire manière d'essayer de retrouver le sommeil. Ce qui ne m'empêche en rien, à tous les coups de rester au lit, les yeux grands ouverts à regarder passer le temps qui raccourci indubitablement ma nuit de sommeil.

J'ai tout de même fini par me tanner. Je suis allée travailler sur le casse-tête qui était en route. J'ai vu le le ciel s'éclaircir tranquillement pendant que le soleil se levait. Par chance, je ne travaillais pas de jour, j'avais donc le loisir de faire une sieste. C'est donc dans cet état d'esprit que je me suis installée sur le divan avec un livre et une grosse couverture bien chaude. Je n'ai pas dû lire beaucoup plus que 10 lignes avant de m'endormir pour de bon et de terminer ma nuit.

Je me suis réveillée deux heures plus tard, bien reposée et même pas courbaturée. Alors j'ai pensé, encore une fois que j'avais donc bien fait de déménager..

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jeudi, septembre 27, 2018

Mademoiselle Autonomie

Enfin! Enfin la vie, du moins la mienne, devient franchement intéressante. J'ai franchi plusieurs étapes importantes dans les derniers temps, importantes pour moi. D'abord, je suis capable de m'asseoir. Oh comme j'aime ça! J'étais pas mal tannée de toujours être couchée sur le ventre ou sur le dos si je n'étais pas dans une coquille dans les bras de quelqu'un. Pas que je chialais tant à cause de cela, mais ça me fatiguait. Il me semblait que j'avais un millier de choses à découvrir et que couchée, ce n'était pas la meilleure manière d'y arriver.

Ensuite, j'ai une dent. Le perçage n'a pas été agréable et celle qui tente de faire son chemin est aussi agaçante. Mais le résultat est fantastique. Je peux manger! Imaginez, faire comme tout le monde et surtout faire comme Zazou. Parce que moi, je veux faire tout ce que Zazou fait le plus vite possible. Marcher et parler en premier lieu. Sauf que je dois, semblerait-il, passer certaines étapes avant d'en arriver-là. N'empêche que je vais m'appliquer très fort à lui ressembler.

En attendant, je peux manger toute seule. Et désormais, je refuse que mes parents me nourrissent. En tout cas, je les laisse faire le moins possible. J'exige d'avoir ma propre cuiller même si je ne suis pas tout à fait douée pour mettre la nourriture dans ma bouche. Mettons que je ne beurre le visage pus qu'autre chose. J'attrape les bouchées que me tendent mes parents, parce qu'il faut bien qu'une fille se nourrisse, sauf que je ne l'accepte pas de gaieté de cœur. Cependant, l'autre matin, Maman avait fait des bonnes crêpes aux bleuets. Zazou les aime beaucoup, alors bien entendu, moi aussi. J'ai dévoré ma portion comme une championne, sans aide. Là, j'étais fière de moi. Je pense que je serai une jeune personne très indépendante et autonome.

Pendant que Zazou est à la garderie, je m'entraîne à lui ressembler. Je lis des livres, comme lui, je joue avec ses jouets et je m'occupe à grandir afin de l'impressionner quand il reviendra à la maison. La plupart du temps, il ne remarque pas tous les efforts que j'ai fait durant son absence, mais ça ne l'empêche pas de me couvrir de bisous doux, de me parler, de me montrer comment on joue avec ceci ou cela, alors j'ai bon espoir d'arriver à atteindre mes objectifs d'ici peu.

En fait, je crois que je suis une petite demoiselle bien pressée. Tellement que j'ai continuellement les cheveux dans le vent. Comme s'ils étaient perpétuellement ébouriffés par toutes mes activités. On pourrait dire que j'ai un petit airde joli épouvantail de dessins animés, mais Tatie croit que ça me fait ressembler à Reggedy Ann, une petite poupée de tissus que je ne connais pas encore.

Tout ça pour dire que je suis bien contente d'avoir enfin pu adopter un nouveau point de vue sur l'existence. Mon prochain objectif est de me déplacer à quatre patte le plus vite que je pourrai. Je me donne quelques semaines pour y arriver.

Les sapins de Noël n'auront qu'à bien se tenir.

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dimanche, septembre 23, 2018

Mes degrés de popularité

Ça fait longtemps que je prétends que si j'avais à me trouver un amoureux, il faudrait que je pige dans bassin de petits garçons âgés entre six mois et cinq ans. Je ne sais pas ce que mon visage a de séduisant pour cette tranche d'âge, mais j'y mesure quasi quotidiennement mon degré de popularité. J'y vois deux problèmes majeurs, le premier c'est que que j'ai la fibre pédophile à zéro moins mille et le second c'est que ça ne fonctionne à peu près juste avec les enfants que je ne connais pas.

Prenez Zazou par exemple, il est pratiquement imperméable à mes efforts de rapprochement. C'est lui qui décide s'il me parle où si nous faisons une activité ensemble. Et règle générale, surtout depuis qu'il a atteint l'âge vénérable de deux ans et demi, il s'occupe beaucoup à m'interdire toutes sortes de choses comme d'aller courir dans le court de tennis du Club, de me baigner quand la canicule rugit, ou de jouer aux petites voitures. D'ailleurs depuis un petit moment, je me dis que je devrais attendre qu'il vienne me voir plutôt que de lui dire bonjour quand on se voit, histoire de voir si ça pourrait un peu changer nos rapport.

Ceci étant dit, j'ai un succès bœuf avec les enfançons que je ne connais pas, en général. Je le vois souvent au travail. Ils me regardent de leurs grands yeux et semblent complètement fascinés par tout ce que je dis en tétant diligemment leur suce. Ou encore, ils viennent me montrer fièrement leur prochain achat, évidemment payé par leur parent. La grande aventure de Monsieur Caca est un des titres qui me sont le plus souvent agités sous le nez, comme si en ayant ce livre en particulier, les enfants étaient décidément plus à la page que moi. Je m'exclame toujours aux bons moments et j'approuve avec enthousiasme tous les choix qu'on me présente, même s'il m'arrive régulièrement de ne pas être d'accord avec ces derniers.

Mais ma popularité auprès des petits garçons s'étend aussi dans les transports en commun. À tous les jours, ou presque, je croises des enfants qui me zieute de manière presque gênante. Je leur fait des « tata » et des sourires, parce que bon, je les trouve mignons. Quelquefois, les parents semblent mal à l'aise de nos échanges et je les comprends, enfin je crois, parce que j'imagine que si j'étais mère, je crois que je serais louve et protectrice. Cependant il arrive des situations un tantinet incontrôlables.

Comme tout à l'heure, quand le métro était plein et que la maman de trois enfants visiblement débordée a demandé à ses enfants de s'asseoir par terre histoire de lui permettre à elle de voir un peu le bout. Son enfant mitoyen a sans doute pensé que le plancher ne serait pas tout à fait confortable, alors il est venu s'asseoir sur mes genoux. Sérieusement, j'ai trouvé cela très mignon, mais la maman elle a incontestablement trouvé que c'était la goutte qui faisait déborder son vase.

Elle ne s'est pas choquée mais m'a promis d'expliquer à son garçon que tous les étrangers n'étaient pas nécessairement des personnes gentilles.

Moi, je n'avais rien demandé et j'ai pris le câlin avec autant de plaisir que de surprise.

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jeudi, septembre 20, 2018

Vent de fraîcheur

Une des choses que je trouve profondément amusante en habitant dans une contrée qui vit quatre saisons fort différentes les unes des autres, c'est de constater, année après année, que l'arrimage entre deux saisons est parfois un peu confusant pour plusieurs d'entre nous. Hier matin, je me suis levée dans un matin frisquet. Pas vraiment froid, mais avec une température somme toute normale pour la saison sauf que l'été s'était évanoui dans la nuit sans crier gare nous plaçant devant un changement de température assez impressionnant.

Selon l'habitude que j'ai prise depuis mon déménagement, j'avais bu mon café sur mon balcon, pour le plaisir, même si bon, pour le boire chaud, j'ai dû me dépêcher. N'empêche, avec une bonne veste, j'étais très bien et je me sentais en réalité, assez heureuse parce que la température à l'intérieur de mon appartement avait enfin atteint un niveau acceptable. À l'arrêt d'autobus que je fréquente, il y avait trois faunes : les frileux qui avaient sortis les bottes d'hiver et les parkas, les non-abonnés à la météo qui étaient toujours en sandales et en bermudas et les autres qui avaient ajouté un lainage et des vêtements longs à leur accoutrement habituel.

Je crois que les premiers sont souvent des personnes récemment arrivées ici, qu'ils y soient pour un long ou un court terme. Il y avait cette jeune femme à l'accent européen qui avaient de grosse moufles, un foulard et une tuque en plus d'une grosse veste que je ne sortirais personnellement pas avant que le mercure ait commencer à descendre sous zéro. Mais elle, elle avait visiblement très froid et sautillait d'un pied sur l'autre en attendant que le bus se décide à pointer le bout de son nez. Paradoxalement, il y avait la meute adolescente qui était encore toute en bras et en jambes. Celle-là je la soupçonne d'agir un peu par effronterie, en tout cas au moins autant que par indifférence au froid.

Personnellement, j'utilise le système de la pelure. J'en ajoute de temps en temps et celles-ci s'épaississent au fur et à mesure que les degrés baissent. C'est d'ailleurs le seul moyen de survivre aux wagons de métro bondés à cette période charnière de l'année. La jeune Européenne que j'avais remarqué plus tôt l'a d'ailleurs appris à ses dépends la pauvre : elle était toute rouge et en sueur après une seule station. Je crois qu'elle ne s'attendait absolument pas à ce choc climatique.

Et surtout, ce changement d'humeur de la météo laisse présager la flambée des couleurs de l'automne, ce moment magnifique où les arbres se parent de toutes leurs couleurs avant de tranquillement laisser tomber leur feuillage. J'ai déjà prévu aller me promener dans un certain parc du quartier lors de ma prochaine journée de congé, histoire de vivre un minimum ce moment. Parce que si j'ai bien profité des largesse de cet été caniculaire, j'ai bien l'intention de vivre chaque minute de la transition automnale qui me sera impartie.

J'adore vivre sur une île qui rivalise de beauté à chacune de ses saisons. Je crois que c'est la meilleure manière de sentir la vie évoluer.

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dimanche, septembre 16, 2018

Rentrée gratinée

Depuis que je pends mes vacances en septembre, je me plais à dire à qui veut l'entendre que je retourne au travail et que c'est déjà Noël, même si la rentrée scolaire est à peine terminée. Dans le commerce où je travaille, c'est un peu vrai. D'abord, il faut bien recevoir les choses que l'on va vendre un peu avant de les vendre justement. Et mieux vaut pour nous débuter bien tôt que de tout recevoir en même temps. Je l'ai déjà vécu et je peux vous garantir que c'était épuisant. Ensuite, c'est la rentrée littéraire d'automne, donc c'est l'effervescence des nouveautés. Oh, il y en a bien durant les autres saisons, mais l'automne est une saison toute particulière, ne serait-ce parce qu'à Montréal on prépare la grande fête du Salon du livre.

Cette année, mon retour au travail a été, je dirais, gratiné. Je travaillais depuis longtemps avec un libraire à temps complet sur laquelle je pouvais me fier pour faire avancer les tâches durant mes absences. Mais elle avait envie de relever des défis et a accepté un poste de gestionnaire dans une autre succursale. Je n'ai pas perdu de temps et aussitôt embauché quelqu'un pour la remplacer, mais nous n'avons travaillé que 4 jours ensemble avant que je parte. En même temps, les deux libraires à temps partiel qui travaillaient avec nous depuis plusieurs années m'ont remis leurs démissions pour aller voir ailleurs ce que la vie pourrait leur apporter. Dans un cas, j'ai pu remplacer avant mon départ, dans l'autre, j'ai du faire confiance aux autres gestionnaires pour combler le poste dans mon équipe. Il me restait donc une ancienne (de 5 mois), et plein de nouveaux.

Manque de bol, pour des raisons bêtement administratives, elle a aussi dû démissionner pendant mon absence. En plus la personne que j'avais embauché pour le temps complet ne se plaisait finalement pas parmi nous et a remis sa démission avant la fin de sa seconde semaine de travail.

Pendant ce temps, les livraisons ont continué à entrer en magasin. Alors je suis arrivée au magasin et j'ai découvert une montagne de chose à faire (au sens propre comme au figuré) et tout plein de nouveaux employés à former. Dire que j'avais l'impression que je n'arriverai pas à me sortir la tête de l'eau avant longtemps tient de l'euphémisme. Je me sentais un peu comme à l'ouverture du magasin, au moment où tous les employés étaient nouveaux et que personne, ou presque n'était capable d'effectuer une opération de base sans aide.

Disons que la semaine a passé très, très vite et que je n'ai pas fini de grimper ma montagne. Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir beaucoup de plaisir à travailler parce que j'aime faire de la formation et de voir tranquillement les employés voler de leurs propres ailes.

N'empêche que je me permet de souhaiter que le reste de mon automne soit un peu moins rempli de roulement de personnel.


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mercredi, septembre 12, 2018

Figue ou raisin?

Je n'avais jamais été en République Dominicaine. Je ne regrette pas ce voyage, même si ce ne fut pas mon favori pour plusieurs raisons, la première c'est que n'en connaissant pas grand chose, j'ai peut-être mal choisi l'endroit où j'allais. Il m'est apparu assez évident, peu après mon arrivée sur place que c'était un endroit où beaucoup d'hommes blancs allaient retrouver des Dominicaines entretenues. Je ne suis pas à l'aise avec ce genre de commerce ni ici ni là-bas. Ceci a fait en sorte que j'ai eu beaucoup plus de difficulté à nouer des relations intéressantes avec les autres voyageurs. Mais j'ai bien compris pourquoi les prix étaient si alléchants pour une personne seule.

Ensuite, hors saison comme cela, le site était passablement vide. Alors il accueille, durant les fins de semaines, des Dominicains en pause. Si je trouve l'idée géniale, l'application elle a été plus ardue. Parce que c'est un peu comme si deux faunes totalement distinctes étaient plongées dans la même arène avec des règles complètement différentes. Les Dominicains prennent une chambre en famille, ils sont souvent plus nombreux que les places disponibles dans un chambre. Cet état de fait ne me pose aucun problème, sauf quand autour de ma chambre, il y a un groupe qui s'installe et qui fait la fiesta toute la nuit. Ainsi, j'ai été réveillée à 2h00 du matin par des fêtards qui se criaient d'une chambre à l'autre, sans aucun respect pour le reste de occupants. Ils cassaient de la vaisselle, riaient et se lançaient des insultes pendant que les enfants de leurs chambres réveillés aussi en sursaut hurlaient à mort devant ce vacarme.

Je présume aussi que beaucoup d'entre eux ne sont pas précisément riches. Aussi, ils se jettent sur la nourriture comme si c'était leur seule occasion de manger pour les mois à venir. C'est peut-être le cas, je n'en sais rien. Toujours est-il qu'ils se précipitent collectivement sur le buffet à son ouverture et que munies de tupper ware et de zipplocs, les femmes vident des assiettes complètes dans ces contenants empêchant tous les autres de goûter à quoi que ce soit. J'ai ainsi vu disparaître un plat complet de salade de pomme de terre et toute une table d'assortiments de fromages et de viandes froides. J'ai dû attendre une heure complète avant de pouvoir me sustenter, et je ne suis pas la seule dans ce cas.

Mais le pire, c'est qu'ils jettent tout autour d'eux. Au premier matin de leur séjour, je suis descendue à la plage et je me suis retrouvée devant une gigantesque poubelle à ciel ouvert. Des tonnes de verres en plastiques partout, partout, partout, comme si le tout allait se ramasser tout seul. Eux n'ont visiblement pas conscience que tous ces petits contenants menacent la santé globale de la terre. Vous me direz que mon voyage en avion aussi et vous auriez raison, m'enfin ce matin-là, je voyais des dizaines de verres menacer de se faire repêcher par la marée montante, alors j'ai pris un gros sac de vidange au bar le plus proche et j'ai commencé à ramasser jusqu'à ce que les employés de la plage arrivent et viennent prendre mon relais.

Par conséquent je reviens de vacances mi-figue mi-raisin, heureuse d'en avoir appris un peu sur une culture que je ne connais pas, mais pas tout à fait convaincue d'avoir vécu une expérience confortable.

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dimanche, septembre 02, 2018

Intermède

Je vais me déconnecter pour quelques jours. Une semaine en fait parce que je repars en voyage, seule encore une fois. Non, cette fois ce n'est pas à Cuba, même si c'était mon idée originelle. Mais en vagabondant sur le site de voyages que j'aime beaucoup fréquenter, je suis tombée, en juin dernier sur une offre abracadabrante pour la République Dominicaine. Je n'y suis jamais allée. J'ai donc tout un trac parce que je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque et que c'est la première fois de ma vie que je m'aventure dans une destination lointaine totalement inconnue sans accompagnateur.

Évidemment à cause de la finale de mon dernier périple, je ne pensais pas refaire un voyage de fin d'été dans cette région du monde. Mais faut croire qu'une fois qu'on y a goûté, la farniente sur les plages sans aucune responsabilité, porte une sorte d'appel auquel plusieurs ne peuvent résister, moi la première. Il faut dire que ça me fait du bien. Pas tant que je sois en manque de soleil ou de chaleur cette année, de ce côté ça va, disons que nous avons étés largement servi au Québec au cours de l'été. En fait, c'est le fait de changer d'air et de n'avoir à penser à peu près à rien qui me comble. L'eau de mer aussi.

Je suis prête, j'emporte dans mes bagages huit livres. Je ne pense pas tous les lire, mais j'ai besoin d'avoir des options si jamais un titre ne me plaît pas. Après tout, les livres sont mes seuls véritables compagnons durant ces périples à des bouts du monde divers. Ma valise n'est pas encore faite, j'aurai toute la journée de demain pour ce faire et me connaissant, je vais l'avoir complétée en moins de deux.

Je n'ai pas tellement peur d'être à nouveau rattrapée par les tempêtes tropicales se changeant en ouragan : cette année aura été douce dans l'Atlantique comparativement à la précédente. Et puis, si l'an dernier j'ai eu toute une frousse, je n'ai pas envie de me laisser encabaner par elle. Cependant, je ne pars pas le cœur seulement léger puisque comme je l'ai mentionné plus haut, c'est ma première visite en ce pays, en plus je vole avec une compagnie aérienne que je n'ai jamais fréquentée. Mais bon, je vais m'en sortir, j'en suis pas mal certaine.

N'empêche que j'ai bien hâte de plonger mes orteils dans le sable et de voir quels personnages je vais rencontrer. Peut-être plus d'Américains que de Québécois, peut-être pas de francophones du tout; je l'ignore, mais ce que je sais c'est que j'aurai un belle semaine pour observer noter et transposer mes impression, me faire une nouvelle collection personnages pour les moments de l'automne à venir durant lesquels, je le sais d'expérience, je n'aurai plus le temps de penser.

Au final, je dirais que je ne vais pas seulement paresser au soleil, non, je m'en vais me remplir la tête d'idées que je pourrai raconter dans les jours mornes de novembre quand mon imagination m'aura désertée.

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